Le sens de l'absurde est une composante essentielle de la plus grande partie du cinéma islandais. Winter Brothers est certes une oeuvre danoise mais son metteur en scène, Hlynur Palmason, plasticien reconnu, est originaire de l'île aux geysers. Son premier film est très déroutant avec sa narration imprévisible et un brin opaque dans ses intentions. Son héros, Emil, est une sorte d'ahuri, souffrant d'un évident manque d'amour, travailleur dans une mine de calcaire et accessoirement trafiquant de gnôle locale. Visuellement, Winter Brothers vaut le détour. Le cinéaste maîtrise également l'art du son et de la musique, cette dernière élément essentiel du long-métrage. Son scénario, en revanche, laisse dubitatif. On ne peut parler de cinéma social dès lors que c'est principalement le cadre qui intéresse Palmason. Le film est une expérience avec quelques moments drôles et beaucoup de scènes incongrues qui forment un ensemble décousu et intrigant sans pour autant passionner. Un film pour les yeux et les oreilles qui fait aussi travailler le cerveau. Ou pas.

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le 25 févr. 2018

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