Fresque anatolienne d’une morale contemporaine

Plongée de plus de 3h en Anatolie, dans un décor d’une rare beauté, pour fouiller la psychologie des quelques personnes restées y affronter l’hiver.

Le personnage principal, riche tenancier d’un hôtel qui ne se déplace jamais sans son homme à tout faire, partage sa maison avec deux femmes : sa sœur récemment divorcée et sa femme bien plus jeune que lui.

Retraité d’une carrière de comédien au sourcil élégant, il manie si bien le geste et le verbe que l’on se demande, et lui même semble t il avec nous, s’il joue un rôle ou s’il est bien lui même.

Mais, comme le lui aurait dit un jour Omar Sharif « pour bien jouer, il faut être honnête ».

Par des échanges fins, toujours sur un fil, sans que l’on puisse trancher définitivement en faveur d’un argument plutôt qu’un autre, la réflexion porte sur des questions aussi essentielles que la morale et le rapport à l’autre.

À l’heure où la religion et les valeurs traditionnelles ne nous apportent plus de réponses préconçues, le film revêt dans sa grâce une vocation contemporaine et universelle.

JulienBara24
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le 16 juin 2024

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