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Pour célébrer ses 100 ans de création, les studios Disney nous proposent une nouveauté dans leur catalogue, celle de combiner l’animation 3D et traditionnelle à l’aquarelle, sur les thèmes majeurs de nombreux Classiques ayant fait leurs succès. Le film regorge également de nombreux clins d’œil pour les productions les plus appréciées du public. L’histoire met en scène une jeune fille de 17 ans qui lance un appel passionné aux étoiles dans un moment de besoin. C’est alors qu’elle rencontre Star, tombée du ciel pour lui venir en aide.

L’idée de base est excellente, développant le scénario autour de la concrétisation des vœux de manière ingénieuse et inspirante. Asha et Magnifico sont des personnages bien développés, leur évolution est satisfaisante. Les dialogues sont soignés.

L’animation relève un nouveau défi pour les studios Disney, s’engageant dans une transition graphique avec un mélange de la 3D et de la 2D, déjà popularisé par Sony Pictures avec l’immense succès de Spider-Man: New Generation. Le résultat est atypique et rafraîchissant. Les qualités techniques sont toujours aussi honorables, avec un soin des détails exceptionnels. L’univers du film est sublime, avec des décors enchanteurs, un château somptueux, et des effets visuels magnifiques.

La musique et les chansons sont également des aspects réussis de la production, sans pour autant rester dans les mémoires.

Malheureusement, le film souffre de quelques faiblesses déplaisantes. En dépit d’une bonne idée de départ, le déroulement du scénario s’avère sans surprise, répondant à des schémas narratifs franchement usés (qui plus est par les Studios Disney). Si la promesse de rendre hommage au grand catalogue Disney est tenue, la modernité et le renouveau, eux, ne sont pas au rendez-vous. Les innombrables clins d’œil aux films passés nous sortent parfois de notre immersion. On se surprend à chercher les indices en second plan, abandonnant parfois l’action en premier plan lorsqu’elle s’avère moins intéressante.

La trop grande galerie des personnages, notamment pour ce qui est des compagnons d’Asha qui sont un pendant des Sept Nains (une fausse bonne idée), s’avère franchement anecdotique. Ces personnages suscitent l’indifférence totale, si bien que l’on se demande à quoi pensaient les auteurs, excepté représenter toutes les sensibilités. Le film aurait dû se concentrer sur les éléments indispensables du scénario plutôt que de nous servir des représentations répondant à un cahier des charges pour la diversité.

Enfin, l’animation, bien qu’honorable, risque de déstabiliser une partie du public, désormais habitué au rendu précis et à la qualité atteints par les artistes dans l’emploi de l’animation 3D. En l’état, le mélange des techniques employées accuse parfois quelques approximations, notamment dans les textures qui donnent parfois l’impression que le rendu esthétique a régressé depuis Avalonia, l'étrange voyage. Pire encore, les studios Disney, qui s’inscrivent d’ordinaire comme les plus performants dans la discipline (avec Pixar, bien sûr), sont largement surpassés par le travail des artistes du film Spider-Man: Across the Spider-Verse, qui se distingue comme le meilleur film employant ce rendu. En réalité, peut-être qu’un retour à l’animation traditionnelle aurait été un choix plus judicieux pour fêter les cent ans de ces studios emblématiques. On ne doute pas que le résultat aurait été largement plus satisfaisant, et cohérent.

Finalement, Wish - Asha et la Bonne Étoile n’en reste pas moins un film tout à fait divertissant et satisfaisant. Son monde coloré et son contexte narratif lumineux devraient convaincre toutes les âmes d’enfants à travers le monde. Le message universel que délivre ce nouveau Classique est très approprié pour cette date d’anniversaire, même si l’on regrette un léger manque d’audace et un tournant esthétique qui n’est pas encore des plus convaincants.

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