C'est n'est pas un film de "loup-garou" (mot jamais prononcé de tout le film) comme les autres.
Il a de nombreuses qualités qui méritent d'être soulevées :
- La photographie est de Giuseppe Rotunno (célèbre pour ses collaborations avec avec Fellini et Visconti). Elle donne une patine crépusculaire à la pellicule qui donne le ton au film.
- Le fait d'articuler l'intrigue avec le monde du travail (ici l'édition), dépeint le côté impitoyable des travailleurs près à se battre comme des animaux pour marquer leurs territoires. Cela créé un parallèle avec la lycanthropie qui est la cause de tous les problèmes.
- Les acteurs sont excellents. Jack Nicholson dont le talent n'est plus à prouver est très bon en Will Rendal personnage cynique avec ses babines et son sourire légendaire (Vol au dessus d'un nid de coucou, Shining, Batman) de grand méchant loup (même si ici ce n'est pas le méchant de l'histoire). Michelle Pfeiffer (décidément une des plus belles femmes au Monde) campe aussi un super personnage. James Spader joue aussi super bien le lèche-cul du monde du travail. Richard Jenkins joue encore un flic. Et puis Christopher Plummer joue aussi correctement. Ah et il y a David Schwimmer (Friends) qui joue un flic aussi.
- Les décors sont suffisants. Les observateurs reconnaitront dans le décors de la maison d'édition l'immeuble où habite JF Sébastien dans Blade Runner (1982) plus tard visible dans The Artist (2011).
- Enfin il y a Ennio Morricone à la composition musicale. Celle-ci comprend des sons plutôt jazzy (comme pour un film noir) et électroniques. En somme c'est donc une bande originale plutôt hybride à l'image du film, ce qui justement lui donne un certain charme.
Mais ce film a des lacunes :
- Les scènes d'actions ne sont pas terribles. Elles se résument à des ralentis sur les loup-garous qui font des bons. On voit trop les doublures cascades.
- Les effets spéciaux et maquillages sont moyens. Les animatroniques des loups sont plutôt mous. Disons que le grimage des acteurs en monstre est léger. Au moins cela a pas le mérite de ne pas répéter les formes de loup-garous déjà vu les décennies précédentes.
- Pour finir il est vrai que le 3e acte est pas très mémorable non plus.
C'est le deuxième visionnage que je fais de ce long-métrage. Aujourd'hui ses défauts m'ont sauté aux yeux. Pour autant je ne peux pas m'empêcher de l'apprécier car c'est une variante originale du loup-garou de part ses choix esthétiques.