Un homme reçoit l'acte de décès de son père porté disparu, et les clés de sa maison d'enfance au milieu des bois, dans laquelle il décide de passer un séjour avec sa femme et sa fille ...
Film d'épouvante, drame familial, et réinterprétation de The Wolf Man (Georges Waggner, 1941).
Wolf Man était un projet piégeux si abordé de façon prétentieuse comme de tendance pour le cinéma de genre.
Après plus d'un siècle de productions cinématographiques à propos du lycanthrope et l'ambition de reprendre un thème classique de fiction une fois encore après un affecté The Invisible Man (2020), Leigh Whannell (et son équipe) réussit cette fois à intéresser, en respectant les codes du film de genre.
L'interprétation est correcte.
Christopher Abbott est crédible en père de famille, même s'il n'a pas la bonne gueule peut être attendue.
Julia Garner endosse décemment le rôle bien écrit d'une citadine pourtant débrouillarde et peu maniérée.
Matilda Firth se soustrait tant bien que mal au surjeu de son personnage.
Les dialogues sont clairs, les costumes bien choisis.
Les décors et environnements choisis le sont avec justesse, dans une bicoque construite pour l'occasion et au milieu d'admirables extérieurs néo-zélandais.
Les effets spéciaux ne sont que très rarement numériques, les maquillages et poses de prothèses nécessitant parfois jusqu'à plus de sept heures de travail.
Les effets sonores, trop envahissants, ne sont sinon pas très heureux.
La musique accompagne pertinemment l'image, sans originalité.
Les invraisemblances et improbabilités sont rares.
Le père appelé Monsieur par son fils, pas de référence à la mère (scènes coupées).
Le couple qui bat de l'aile pour des raisons obscures ou trop mal expliquées.
Ils descendent dans la forêt après leur accident plutôt que remonter sur la route.
Cette ouïe lupine qui n'entend que l'araignée à l'étage.
Un piège à loup à l'intérieur de la grange.
...
Le soin apporté pour l'ensemble est appréciable, et si une transformation brève et totale ainsi qu'un nombre conséquent de victimes étaient possiblement espérés, la relecture est originale et dynamique, la tension et la peur sont bien retranscrites, le suspense présent, et le film est proche de ce que doit être un film de genre avec une certaine réussite.
Gueule de bois ...