Un scénario un peu sabré...
Une aventure de Wolverine au pays des samouraïs. Chouette, me suis-je dit, on va avoir droit à des scènes débridées !
L'introduction du mutant gainé d'adamantium qui se réfugie au fond des bois de l’Amérique septentrionale est une bonne idée de départ. Le sauvetage d'un officier nippon durant la seconde guerre mondiale aussi.
La mise en place est bonne.
L'aventure au pays du soleil levant peut commencer.
Le décorum, depuis la ville jusqu'aux looks des différents protagonistes m'a beaucoup plu. Ce côté traditionnel mâtiné de modernité fonctionne toujours aussi efficacement.
Les scènes d'action sont globalement bien faites, même si la surenchère vers la fin du film devient un peu outrancière. L'aspect combat traditionnel n'est pas exploité et l'approche de la philosophie zen complètement absente, a contrario de ce qu'aurait pu laisser penser la bande annonce.
La trame narrative souffre en outre d'une sous-exploitation bien navrante. L’histoire se suit sans déplaisir mais avec la sensation d'un potentiel formidable qui n'a pas été pleinement utilisé. Wolverine suit une piste relativement linéaire et la révélation de fin n'a rien d'une surprise pour le spectateur attentif.
Tout est expédié trop rapidement et les relations entre les différents personnages restent trop superficielles.
Le combat final frise le grotesque. Notre héros dispose certes d'un exceptionnel pouvoir de régénération, d'un squelette a toute épreuve mais il n'a jamais possédé une force hors du commun. Hors, son adversaire final, bien plus puissant et coulé dans le même moule, se fait désosser par de la force pure. Wolverine n'est pas Colossus non plus ! L’histoire d'amour, à peine effleurée, se conclut sans émotion aucune.
Une fin trop bâclée pour une histoire qui aurait pu être largement plus passionnante.