Boarf.
L'idée n'est évidemment pas mauvaise, des femmes qui décident du sort des hommes, en conversant avec un timing serré, tout pour rappeler le classique "twelve angry men", donc une très bonne référence. Le problème c'est que l'exercice de style (huis clos bavard) est périlleux et que les auteurs se plantent lamentablement ; déjà ce n'est pas tellement un huis clos vu les flashbacks et sorties ; le timing n'est pas assez serré, l'une d'elle a même le temps de rentrer chez elle pour prendre sa raclée avant de reprendre la conversation plus tard ; les dialogues sont d'une lourdeur féministe assez triste. Un film avec un fond féministe oui, c'est potable bien sûr, mais asséner des idéologies aussi lourdement avec des remises en question et autres contre-arguments aussi faibles, c'est du foutage de gueule. De plus les personnages sont faiblement développés, voire même interchangeable, parce que bon, un coup c'est celle-là qui exprime la colère, un autre coup c'est celle-ci, ... seule celle incarnée par Rooney Mara semble plus cohérente, mieux construite.
La mise en scène est correcte, avec une photographie douce, un découpage correct et un montage bien rythmé ; sans doute la diversité des plans nuit-elle par moment à la narration : pourquoi changer autant de points de vue pendant une phrase, ça distrait du propos. Les actrices font du bon boulot. La reconstitution est vraisemblable.
Bref, le récit est décevant.