Tire-larmes ultime !
La guimauve, ce n'est pas mauvais au début. Mais lorsqu'on vous met un entonnoir jusqu'au fin fond de la gorge et que l'on commence à vous en déverser des hectolitres dedans sans s'arrêter, ça...
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le 23 déc. 2017
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Très beau film, poignant et intelligent dans son discours optimiste, Wonder est, comme son nom l'indique, un petit "miracle, une merveille". Ce que l'on retient en premier en sortant de la salle : Jacob Tremblay. En deux mots, vous tenez le potentiel lacrymal du film entier, que cela soit des larmes de colère (contre ces gamins au regard acerbe et aux moqueries cruelles), de joie (la fin, sans en dire plus...), ou encore de honte (qui n'a jamais eu le réflexe de ce regard étonné, puis du "regard vers les pieds" que le petit August décrit ? Même sans penser à mal, nous voilà démasqués par celui qui le vit au quotidien). Le seul reproche, si l'on voulait être pointilleux et perfectionniste, est que la pédale lacrymale est parfois un peu trop enfoncée (
le chien, les personnages qui pleurent souvent...
), doublé d'un discours manichéen candide. Mais on se laisse tellement bien emmener par le petit August, que l'on passe sur tout. Cet acteur, qui aura le mérite d'avoir fait pleurer une salle entière à peine le casque retiré (moi en tête, en pensant : "pauvre gosse !"), mais finalement nous montre son point de vue comme si nous étions les "difformes". Les blagues du père (un Owen Wilson très à l'aise dans son rôle posé pour une fois) font mouche ("Pourquoi tu parles tout bas papa ?" - "Parce que j'ai peur de ta mère..."), et une Julia Roberts habituée à verser la petite larme, sans aucune difficulté. La sœur est également crédible pour nous montrer que le fléau de la difformité ne touche pas seulement le "concerné", mais toute une famille mobilisée pour son bien-être. Les enfants qui jouent les élèves sont vraiment soit des têtes que l'on adorerait couronner de tous les jurons du monde (surtout le petit Julian, et les élèves de quatrième...) ou font preuve d'une intelligence que les adultes n'ont parfois pas su conserver (lorsque le petit August se fait des vrais amis). Une dose d'optimisme, par le point de vue de celui qui est le mieux placé pour en parler, même si on verse sa larme, on est heureux d'avoir partagé la courageuse vision d'August !
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Créée
le 5 avr. 2021
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