Je pensais vraiment que j'allais aimer...
Un casting très prometteur, un réalisateur (Curtis Hanson) dans sa meilleure période après avoir tourné "LA Confidential" puis "8 Miles", le décor atypique d'un campus universitaire sous la neige, une comédie chorale autour de la littérature et des écrivains...
Tous ces ingrédients rendaient le projet super excitant, mais il faut bien reconnaître que "Wonder Boys" ne décolle jamais vraiment. Ce n'est pas mauvais, c'est parfois drôle, parfois touchant, les personnages sont plutôt bien esquissés mais rien à faire, la mayonnaise ne prend pas...
Ainsi, certaines audaces apparaissent un brin convenues (la marijuana, le chien mort...), tandis que le mélange entre situations burlesques et réflexions existentielles douces-amères reste laborieux.
Si les comédiens ne déméritent pas, aucun d'entre eux ne crève l'écran, si ce n'est peut-être Tobey Maguire en petit génie dépressif et mythomane.
Michael Douglas n'est pas mauvais dans ce contre-emploi, mais n'était sans doute pas le meilleur choix pour incarner ce prof de littérature auteur d'un best-seller, mais incapable d'achever son deuxième livre.
Robert Downey Jr déçoit un peu dans un rôle pourtant sur mesure, tandis que Frances McDormand et surtout Katie Holmes (période "Dawson") sont hélas sous-exploitées par le scénario, adapté d'un roman à succès de Michael Chabon (lequel obtiendra d'ailleurs le Prix Pulitzer l'année suivante pour un autre livre).
J'admet que je n'étais pas forcément dans les meilleures dispositions au moment du visionnage, mais cela ne suffit évidemment pas à expliquer ma déception. D'ailleurs le film a connu un flop au box-office lors de sa sortie en salles.
Dommage, car "Wonder Boys" reste un film original et plutôt bien écrit, auquel j'essaierai de redonner une chance d'ici quelques années.