Ce qu'on appelle en français la grande roue, en anglais s'appelle "roue merveilleuse". Plus sobres, les français ont trouvé que cette roue n'avait rien d'autre comme qualité que la grandeur, et que, si elle permettait de voir le paysage avec une position de surplomb, on s'y ennuyait vite.
L'anglais au contraire y voit quelque chose de merveilleux. Certes, ça tourne doucement, ça n'a rien à voir avec un grand huit (vous n'allez pas vomir à la fin), mais ça permet d'y emmener sa petite amie ou son flirt du moment, et justement, c'est un bon prétexte pour flirter (sans le risque de vomir sur cette personne à la fin).


Car dans ce film, il s'agit de flirt, mais il s'agit aussi d'idéal : de ce qu'on croit qu'on est, de ce qu'on voudrait être, et de ce qu'on est réellement. C'est donc aussi un film sur les échecs de la vie : sur les espoirs, et sur ce qu'on obtient finalement.
C'est un sujet sur la passion (le feu), et sa flamme qui s'allume et qui s'éteint, comme un garçon rouquin pyromane.
Mais comme la roue merveilleuse, malgré toutes ses promesses, ce n'est finalement qu'une grande roue, certes on monte, mais ça ne dure qu'un temps, on fait un tour, et on redescend de son nuage. Et c'est fini, et on est déçu.


Un peu comme ce film qui ne tient pas ses promesses.

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le 2 janv. 2019

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Hunkarbegendi

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