Globalement bien reçu par le public et la presse, j'avoue être plus dubitatif concernant « Wonder Woman ». Certes, heureusement les scénaristes ont injecté un peu d'humour à l'ensemble, il y a un côté « polar » assez inhabituel et plutôt plaisant, d'autant qu'il est pensé de manière assez maligne
(à condition toutefois de ne pas trop chercher la logique derrière tout ça, on se rendrait vite compte de l'illogisme d'Arès d'avoir choisi ce corps humain ne prenant aucune décision importante),
placer l'intrigue durant la Première Guerre mondiale et, surtout, le choix de Gal Gadot s'avère absolument idéal : après une apparition assez pathétique dans « Batman v Superman », l'actrice démontre l'ampleur de son charisme, de sa présence et surtout de son incroyable beauté, faisant probablement d'elle le gros point fort de l'entreprise.
Ça n'est déjà pas mal, me direz-vous. Oui, peut-être... Mais il y a quand même tout le reste. Entre l'île assez kitschounette des amazones (censées donc veiller que l'équilibre du monde mais même pas au courant de la guerre de 14-18!!) ou encore l'impression de se trouver dans une énième production sans réelles idées ni personnalité, très vite mon plaisir s'est retrouvé grandement limité, suivant cela sans réel ennui mais sans jamais prendre mon pied non plus. J'ai l'impression que quelque chose s'est cassé chez DC Comics depuis l'impressionnante saga du « Dark Knight », et le physique irréel de Diana Prince ne suffit clairement pas à compenser.
Après, c'est sûr : à côté de « L'Aube de la Justice », ce nouveau venu fait quasiment figure de chef d'œuvre, les qualités évoquées précédemment rendant le truc vaguement sympa. Dommage donc que l'écriture, les personnages voire les effets spéciaux
(OK, certains sont bien foutus mais d'autres !! Certes l'affrontement final est imposant et plutôt efficace, mais ce déluge d'effets numériques et de couleurs... Excessif, non?)
sont beaucoup trop inégaux pour séduire sur la durée, Patty Jenkins ayant manifestement laissé sa personnalité sur le tournage de l'excellent « Monster ». Pas honteux. Juste passable.