Dans le paysage du film familial, Paul King a déjà prouvé sa valeur par deux fois avec les sympathiques "Paddington". C'est donc assez logiquement qu'il s'empare d'un autre mythe de la culture populaire britannique avec "Wonka", prequel du "Charlie et la Chocolaterie" de Roald Dahl.
Et si l'idée paraissait saugrenue, mercantile et inutile sur le papier, il faut bien admettre que le résultat est lui enchanteur et charmant. King ayant pour ambition d'offrir le film de Noël ultime et franchement, on en est pas loin.
Saluons déjà la prestation de Timothée Chalamet qui livre sa meilleure performance à ce jour, entre échos à Gene Wilder (immortel Wonka de la version de 1971, ici citée explicitement), candeur juvénile et folie douce. Un personnage haut en couleur, extrêmement positif et dont les talents de confiseur/magicien réservent bien des surprises.
La galerie de personnages farfelus qui l'entoure (mention à Hugh Grant en dandy Oompa-Loompa) s'inscrit dans le sillon du travail de Dahl, tissant des liens avec plusieurs de ses oeuvres et apportant un humour so british délicieux. Au moins autant qu'une faste direction artistique qui ré-invente la vieille Europe avec une malice et un soin infini.
Si la trame est plutôt attendue, peu ou prou calée sur les tropes initiés dans "Paddington" et nantie de grosses ficelles, la myriade d'idées visuelles de Paul King dope, elle, un pur spectacle qui bénéficie notamment de chouettes passages musicaux.
Les chansons, dans un esprit très rétro, participent au charme suranné du film, sorte de gros bonbon hors du temps mais confectionné (le mot est même au générique) avec toute l'attention du bel artisanat. Une mention qui l'honore.
"Wonka" promettait d'être féérique et on en ressort effectivement enchanté et le sourire aux lèvres.
Pas grand chose à dire de plus sinon d'y aller ET en famille ET dans les jours qui viennent car c'est le moment parfait !