Alors, oui, non, je sais pas.
En fait... Non. Ouais c'est... Heu... Ouais.
Comment écrire une critique sur ce film ? Honnêtement ? En suis-je réellement capable ? Je ne pense pas. En tous cas, j'aurai extrêmement de mal à faire une critique sur le fond, la forme... Parce que toute votre expérience du cinéma est chamboulée en l'espace d'une heure et trente trois minutes.
Wrong, pour simplifier, c'est l'histoire d'un mec qui perd son chien et qui alors se rend compte que toute sa vie est chamboulée, non seulement la perte de son chien, mais son ami, son travail... Absolument tout. Et pas seulement sa vie, mais nous aussi.
Le titre est bien choisi, Wrong. Faux. Tout est faux. Tout va de travers.
Déjà un truc exceptionnel c'est la capacité à Dupieux de se foutre littéralement de la gueule de son spectateur. Le film commence par une scène ou un pompier pose une pèche au milieu de la route alors qu'il y a un van en feu. Ensuite, on a droit au pire cliché du monde: L'horloge à 7h59. On connait tous ça et on attend tous le réveil à 8h... Et ben là Quentin vous dis "j't'ai niqué".
Je ne veux pas spoiler alors je n'en dirai pas plus, mais il faut bien regarder les détails, et vous verrez pourquoi tout va de travers dans ce film. À la fois le film, les personnages, et nous, spectateurs. Il faut vraiment s'appliquer sur les détails. C'est vraiment intéressant et drôle.
À la fin du film (du moins quand on arrive au terme) on ne peut que se demander ce qu'il se passe: le film part n'importe comment, mais pas dans le mauvais sens. Chaque personnage a son dénouement, plus ou moins inattendu (voire tout le temps) et on essaie de comprendre. On croit comprendre. Mais au fond, je pense qu'on ne comprend pas vraiment.
Wrong est un film au niveau de Rubber, cette fois ci un véritable film avec un vrai scénario. Une perle dans le no reason et dans le surprenant. J'ai passé un bon moment en essayant de comprendre, mais même si j'ai certainement préféré Rubber, je dois reconnaître que dans le non sens Dupieux a fait un véritable chef-d'oeuvre, se foutant des principes du cinéma, et pour ça je dis chapeau l'artiste.