Dans la lignée de Rubber sort Wrong, qui continue la lignée des films outre atlantique de Quentin Dupieux.
On retrouve à nouveau la thématique du "No Reason", si chère à ce réalisateur, et qui semble ici poussée à son paroxysme. Avec la complicité de Joan Le Boru, dont les décors créent une ambiance surréaliste, on est transportés dans ce monde alternatif dont le Master Chang semble tenir les ficelles.
J'ai eu la sensation d'un scénario plus écrit, d'un propos plus pertinent que dans d'autres réalisations de Dupieux, notamment avec la scène finale qui offre une certaine réflexion pour le spectateur, sensation que je n'ai pas eu dans ces autres films qui cherchent plutôt à surprendre par leur absence de sens.
On a toutefois que toutes les histoires alternatives restent en suspend (La liaison entre le jardinier et Emma? Est il mort ou vivant? Est-ce dans la tête de Dolph, et dans ce cas la retrouvaille avec Paul est elle aussi un mirage?)
C'est donc un film totalement dans la bulle Dupieux, avec la thématique des rêves et de l'absurde offrant un terreau fertile pour ce réalisateur espiègle. Le tout est bercé par une bande originale tout aussi atypique et qualitative de l'Oizo et de Tahiti Boy.