Né d'un court-métrage auquel Quentin Dupieux ajoutera d'autres vignettes, avant d'inverser le montage et d'en faire un long-métrage, Wrong Cops, présenté à Sundance, s'inscrit dans l'univers bien particulier du cinéaste, au point que l'on y retrouve certains protagonistes de ses essais précédents.
Tourné en anglais sur le sol américain, Wrong Cops permet à Quentin Dupieux de continuer son exploration du pays, en particulier de ses institutions et de sa contre-culture. Des figures imposées tournées bien évidemment en dérision tout au long d'un délire non-sensique et absurde.
Malheureusement, Quentin Dupieux semble ici en perte d'inspiration, tant son nouveau film ne réserve aucune surprise notable. Les habitués de son cinéma resteront en terrain connu et n'auront pas grand chose de neuf à se mettre sous la dent. Agréable à suivre et parfois drôle, Wrong Cops manque singulièrement de folie et d'originalité, de rythme même, la mise en scène de Dupieux ne faisant pas non plus de merveilles.
Sans être désagréable, grâce aux comédiens complices de Quentin Dupieux et à la bande originale signée Mr Oizo, Wrong Cops montre cependant les limites d'un cinéaste en zone de confort, qui devra à l'avenir prendre de nouveaux risques s'il veut évoluer et se renouveler.