Fausses divinités
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Dix ans après le dernier épisode, les X-Men reprennent du service pour aller lutter contre un mutant multimillénaire, Apocalypse (Oscar Isaac), qui veut imposer son joug à toute la planète, afin d’y établir un ordre nouveau, dont les mutants seront les maîtres et dont il sera le chef suprême…
Un tel résumé pourrait être celui de n’importe quel film de super-héros. Et c’est bien le premier souci de ce X-Men : Apocalypse, qui confirme, après un X-Men : Days of future past en demi-teinte, que le retour de Bryan Singer n’était pas ce qui pouvait arriver de mieux à la saga qu’il a pourtant enfantée.
Son scénario insipide se repose en effet sur un méchant ultra-puissant avec d’autant moins de saveur qu’en plus de n’avoir aucune limite, il fait disparaître le talent de l’excellent Oscar Isaac sous des tonnes de maquillage qui ne le font plus ressembler à rien. Un tel scénario doté d’un méchant aussi bas-de-gamme ne serait pas grand-chose, si Bryan Singer en profitait pour alimenter le film avec la réflexion qui sous-tendait l’épisode de Matthew Vaughn, notamment. Hélas, il s'avère qu'on a été bien naïf de croire que Vaughn avait réussi à introduire dans cette saga la subtilité qui lui manquait. Cette dernière s’en est allé avec lui, et le retour de Singer signifie que l’on doit oublier ce qui ressemble de près ou de loin à de la profondeur, le réalisateur privilégiant les scènes d’action échevelées, remplies de CGI à en faire pâlir d’envie Zack Snyder lui-même. De fait, avec cet épisode, Singer accouche malheureusement de l’un des pires épisodes de la saga, tirant cette dernière du côté des films boursouflés et grandiloquents à la DC Comics.
C’est donc en vain que l’on cherchera une âme à ce film sans identité et sans caractère, dans lequel c’est véritablement une pitié de voir s’enfoncer d’aussi grands acteurs que Michael Fassbender, Jennifer Lawrence, James McAvoy, Sophie Turner, Oscar Isaac ou encore Nicholas Hoult…
Restent quelques scènes sympathiques (celle de Vif-Argent en tête, bien évidemment), un rythme soutenu et une mise en scène efficace, qui parviennent à nous faire passer le temps. Mais cela ne suffit pas à nous faire renoncer à notre envie d’oublier au plus vite un film qui semble n’avoir d’autre but que de nous montrer que la saga X-Men a fait son temps et qu’il est désormais temps de la laisser reposer en paix.
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le 24 oct. 2017
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