Comment vous dire… Je n’attendais pas vraiment X-Men : Apocalypse, car pour être franche la bande-annonce m’avait laissée un goût de « reviens-y pas » dans la bouche. Malgré tout, la grande naïve en moi espérait encore un certain niveau de qualité, fidèle au dernier film en date (X-Men : Days of Future Past). Autant vous dire que m’endormir devant n’était pas prévu au programme… Parce que oui j’ai somnolé, plus ou moins profondément, pendant vingt bonnes minutes. Et le plus drôle, c’est que ça ne m’a même pas empêchée de comprendre l’histoire. Vingt minutes utilement employées par Bryan Singer donc, vous en conviendrez ! Bref, je badine, mais revenons-en à nos moutons, et penchons-nous quelques secondes sur le résumé de ce nouveau volet.


Depuis les origines de la civilisation, Apocalypse, le tout premier mutant, a absorbé de nombreux pouvoirs, devenant à la fois immortel et invincible, adoré comme un dieu. Se réveillant après un sommeil de plusieurs milliers d’années et désillusionné par le monde qu’il découvre, il réunit de puissants mutants dont Magneto pour nettoyer l’humanité et régner sur un nouvel ordre. Raven et Professeur X vont joindre leurs forces pour affronter leur plus dangereux ennemi et sauver l’humanité d’une destruction totale.


Vous l’aurez compris, il est donc question du méchant ultime, Apocalypse, qui nous est vendu comme le premier et le plus puissant des mutants. Venu tout droit de l’époque des pharaons, il est resté endormi pendant des milliers d’années. À présent bien réveillé, il ne trouve pas du tout le monde moderne et l’humanité à son goût. Fort de sa puissance acquise au fil des siècles, il décide donc de purifier tout ça. Pour ce faire, il va s’entourer de quatre mutants, que l’on pourrait assimiler aux quatre cavaliers de l’apocalypse. C’est ainsi que Psylocke, Angel, Storm et Magneto, vont le rejoindre dans son délire. Arrivé à ce stade, nous tenons l’un des nombreux problèmes du film. Aucun de ces quatre X-Men n’a de réelles motivations pour agir à ses côtés. Rien ne justifie leur implication. Psylocke et Angel font de la figuration, et n’ont à peu près que dix secondes de paroles sur 2h10. Storm, au vu de son background important dans les anciens films, aurait dû voir sa storyline bien plus explicite pour justifier sa présence dans son camp. Le personnage est à l’origine complètement consumé par la haine, mais on ne nous explique pas pourquoi ! Elle prononce deux phrases, et il n’y a aucun indice sur son passé, nous laissant l’impression très nette de n’avoir été mise dans l’histoire que pour satisfaire les fanboys. Quant à Magneto, là aussi les incohérences semblent de mise tout au long du film, mais la plus grosse restant son ralliement au côté de ce gros machin bleu. N’oublions pas qu’il est d’ordinaire plus leader que suiveur, et que même si le début de l’histoire lui donne une raison de sombrer à nouveau du côté obscur, le faire en tant que larbin d’un type qui se prend pour Dieu ne correspond absolument pas au profil du personnage. Sans parler du manque d’approfondissement flagrant de son histoire pendant les dix années précédentes. Alors qu’il a toujours été l’un des X-Men les plus intéressants, il fait juste acte de présence pour jouer les potiches. Quelle tristesse ! Toutefois, au fil du film, j’ai compris que Singer n’en était pas à une connerie près.


Vous allez me dire que malgré tout, cette approche paraît franchement pas mal sur le papier et laisse croire à un bon potentiel. C’est vrai, c’était une belle promesse, si Apocalypse en avait été digne. Mais c’est loin d’être le cas, et l’ultime méchant de la franchise (en tout cas à ce jour) s’avère n’être finalement qu’un pauvre type paumé avec quelques pouvoirs au-dessus de la moyenne. Il n’est jamais convaincant en menace pour l’humanité, et rend le film complètement soporifique. Une seule et unique scène parviendrait presque à tirer son épingle du jeu, celle ou il prend le contrôle du Cerebro en « hackant » l’esprit de Xavier. Il parvient alors à lâcher une flopée de missiles nucléaires, qui s’envolent tous vers le ciel dans une scène dantesque et époustouflante. Malheureusement, Bryan Singer ne va pas au bout de ses ambitions, et tout retombe comme un soufflé mal cuit. J’aime beaucoup Oscar Isaac pourtant, mais son interprétation ne suffit pas à sauver le personnage. C’est un bon gros zéro pointé pour le coup, d’autant plus que c’est majoritairement une bande de gamins maîtrisant à peine leurs pouvoirs qui finissent par avoir raison de lui… Même Kylo Ren avait plus de charisme !


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MorriganeWalker
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le 3 juin 2016

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