Avec ses allures de remake de X-Men : L'Affrontement final, le film a toutefois la lourde responsabilité de clôturer la saga X-Men suite au rachat de la licence par Disney.
La désolation des X-Men
Il suffit de (re)visionner les premiers films de la saga pour de se rendre compte à quel point cet univers était très certainement l'univers de super-héros le plus intelligent. La caractéristique principale de l'intrigue était de présenter un monde où les super-héros ne sont ni acclamés ni adorés par la population, mais complétement rejetés par celle-ci à cause de leur différence. Une histoire portée sur la discrimination de la société dans laquelle les mutants évoluent, le tout doublée d'une lutte constante dans l'acceptation de l'autre. Certes, on se souviendra d'une gestion parfois bizarroïde des films X-Men comme ce fut le cas avec quelques ratés, X-Men Origins et X-Men Apocalypse en tête de liste, mais c'est bien X-Men Dark Phoenix qui signe la fin des X-Men tels que nous les connaissons.
Même si le rachat par Disney doit sans doute beaucoup jouer, le film ne daigne pas nous offrir une digne fin pour cette saga jadis si spectaculaire et décide plutôt de devenir un condensé de tout ce qu'il ne va pas dans les films de super-héros d'aujourd'hui. Intrigue en carton, gros manques de rythme et d'enjeux, tel est le programme pour le final de la saga X-Men.
Toujours est-il que les retournements de veste de Magneto sont de retours, la Némésis (incarnée par Jessica Chastain) n'effraie personne, tandis que le scénario semble souffrir d'amnésie puisque de nombreux événements antérieurs et importants sont oubliés. L'intrigue peine donc à convaincre, tant elle se moque de son propre film, de ses incohérences, et de la conclusion de la saga qu'elle porte.
Conclusion
Au-delà d'une fin ratée, X-Men Dark Phoenix reflète parfaitement la chute des univers de super-héros en se situant aux antipodes des éléments qui caractérisaient X-Men 1, X-Men 2, et plus généralement les films de super-héros de la belle époque.