"Je suis passé pour être présent dans ton futur"
Je dois admettre ma déception devant ce dernier opus consacré aux X-Men. Pourtant, la scène d’introduction, combat génial entre les X-Men du futur et les vilaines sentinelles, lance le film avec brio. La 3D n’apporte rien de transcendant sans être dégueulasse donc jusqu’ici tout va bien.
Et puis, on nous sert une pilule difficile à avaler : ce fallacieux prétexte de retour dans le temps, histoire d’avoir tous les protagonistes dans le même film : les vieux et les nouveaux qui sont en fait plus vieux que les vieux. Wolverine projeté dans son corps de 1973, c’est assez rigolo mais encore une fois, on le ressent comme un vulgaire tour de passe-passe plus qu’une vraie bonne idée scénaristique.
La suite du scénario est très très simple, résumée en deux lignes par Professeur X au début du film : stopper Mystique avant qu’elle ne devienne le premier rouage de la fin des mutants. Voilà.
Alors après, on nous balance un Charles toxico qui a perdu ses pouvoirs, un Quicksilver qui surgit de derrière les fagots ou autre Tyrion Lannister en mode cuir-moustache pour donner un peu de corps à tout ça. Malheureusement, l’histoire est quelque peu décevante et manque de profondeur. Ajoutez à cela quelques incohérences (pour ma part) au niveau des causes/conséquences par rapport au voyage dans le temps et à des personnages qui ne vieillissent pas, et vous aurez fait le tour des trucs qui m’on agacée.
MAIS
Car mais il y a, faut pas pousser Mystique dans les orties (oui, même sans culotte, cochon).
Mais, donc, le film de Singer envoie grave du pâté quand même. Il réalise LA scène d’anthologie de toute la saga avec sans doute la meilleure surprise du film, j’ai nommé Evan Peters en Quicksilver. Quelle scène mes aïeux !
Et puis, n’oublions pas le casting. Car si Jackman commence gentiment à être trop vieux pour ces conneries dans le costume d’un Wolverine qu’il connaît tellement trop bien qu’il en arrive à se parodier lui-même, le duo James/Fassbender est au poil (même si Fassbender en fait le minimum) et Jennifer Lawrence n’a jamais été aussi belle qu’en bleue. On fera juste un petit coucou rapide à Halle Berry ou autre Ellen Page limite en cameo. Pour du vrai cameo, voyez plutôt du côté d’Anna Paquin.
Mais bon, ne boudons pas un plaisir évident : il se dégage tout de même de ce Days of Futur Past une certaine définition du divertissement, mêlé de gamineries et de nostalgie, qui donne à la saga des X-Men ce petit je ne sais quoi que les autres n’ont pas. Et même si ce combat entre mutants et humains commence à sérieusement tourner en rond, il n’en reste pas moins profondément intéressant et envoie un message finalement essentiel : la différence c’est trop cool.
Donc malgré tout : vivement le prochain !