Les histoires de voyage dans le temps, c'est toujours un peu le bordel scénaristique. Une histoire de voyage dans le temps adossé à un univers cinématographique étendu tel que celui de la franchise X-Men (mal)traitée par 20th Century Fox depuis 2000, ça annonçait un sacré foutoir. L'ambition affichée par X-Men: Days of Future Past était pourtant de réaliser cet exploit. Comment ne pas nourrir de fols espoirs devant des bandes annonces qui (sur)vendaient un casting lié à la trilogie d'origine en sus de celui de X-Men : First Class ?
De fait, ne faite pas l'erreur que j'ai commise de vous revoir les films précédents, trop d'incohérences perturbent le suivi d'une histoire pourtant simple, un peu trop verbeuse, économe en action pure et dure.... Enfin si, forcément, vous pouvez vous revoir, X-Men : First Class. X-Men: Days of Future Past n'est finalement que sa suite. Et pour les points de suture avec le reste de la sage pré-existante, le joker "univers parallèle" a été joué sans vergogne.
En tant que tel, X-Men: Days of Future Past n'est pas désagréable. La scène d'ouverture futuriste bien orchestrée par Brian Singer est fort sympathique (une équipe de X-Men coordonnée qui bastonne de la Sentinelle, c'est forcément chouette), le meilleur ensuite restant l'intervention de QuickSilver au Pentagone, scène jouissive par excellence, avec un Evan Peters déconcertant de facilité dans son rôle (Aaron Taylor-Johnson, bonne chance pour soutenir la comparaison dans Avengers : Age of Ultron). Le reste se résume hélas encore trop dans une opposition Magneto / Professor X qui sent le réchauffé. Face à eux, le reste du casting semble faire un cameo d'envergure, guère plus.
Heureusement, le final de la pellicule de Bryan Singer rabat bien les cartes pour mieux relancer la franchise. On peut dire mission réussie du coup. Mais pas de quoi se pâmer non plus.
PS : Hugh Jackman, il faut arrêter la musculation maintenant. Il n'y a plus de place.