Après avoir déserté la franchise qu'il avait lancé, Bryan Singer veut se refaire une santé avec son Avengers à lui. Un truc qui dépote avec un casting 5 étoiles.
Force est de constater que le pari est gagné pour l'équipe. Techniquement, y'a pas grand chose à redire, ça a de la gueule, et on voit que Singer sait y faire, tant avec ses personnages qu'avec sa caméra. Comparez X-Men: Days Of Future Past et X-Men: First Class sur le plan cinématographique/artistique/scénaristique, et vous verrez que Singer est un putain de metteur en scène dont il faut simplement ménager la mollesse, certes, mais avec une belle équipe de scénaristes et des producteurs expérimentés, on doit avouer se retrouver devant un show de taille.
Un Show peut-être pas aussi bluffant que les deux premiers films X-Men. Parce qu'en dix ans, il s'en est passé des choses, et des trucs qui défouraillent avec des mecs en costumes chelou, y'en a eu pas mal! Mais si X-Men: Days Of Future Past n'est pas la claque visuelle qu'étaient ses prédécesseurs, il en demeure un film inventif aux moments de bravoures certains, comme cette bataille de début de film, ou la fameuse séquence du pentagone drôle et visuellement bluffante. Parce que Singer et sa bande ont toujours su amener un note d'humour très bien placés dans la franchise.
L'avantage du retour de Singer, en plus de nous offrir un film de belle allure, c'est de retrouver la richesse du propos de X-Men. Approfondissant la relation Magneto/Xavier, seul point véritablement positif de X-Men: First Class, pour l'ajouter à nouveau au discours antiségrégationniste qui fait de X-Men la franchise de super-héros la plus futée de toute la bande. Et là-dessus, le réalisateur et ses scénaristes s'en sortent très bien. Alors à côté de ça, on a quelques petites maladresses, imputable à faillibilité de nos personnages (comme le départ de Vif-D'Argent après la plus belle séquence du film, le plan aurait été plus simple avec lui); ou pas, comme ce gros WTF de Magneto qui soulève le Kennedy Memorial Stadium sans raison apparente, lors du climax 70's.
Et le climax parlons-en, parce que c'est un peu là que X-Men: Days Of Future Past se viande. Voyage dans le temps aidant, on a un double climax, le premier dans les années 70, et le second dans le futur. Le premier est complètement raté, tandis que le second perd toute son ampleur à cause de ce montage parallèle bien casse-couille. On a quand même un face à face Magneto/Richard Nixon, soit la rencontre Hitler/Dark Vador...entre Nazis, ils se comprennent! Malheureusement, c'est tout de même un peu mince pour un film de cette ampleur.
Et pendant ce temps, Tornade et compagnie font des cabrioles contre les sentinelles. Et même s'ils y passent tous, on aurait aimé voir Iceman et Prof X défendre leur forteresse contre ces immondes machines bien stylés que sont les sentinelles du futur.
X-Men: Days Of Future Past est à voir, malgré son climax un peu mou du genou. Parce que ça fait partie de ce qu'Hollywood peut nous offrir de mieux, que c'est divertissant sans pour autant nous prendre trop pour des cons...et putain, y'a Claude François dans la B.O.!!!!
P.S: Le retour de Singer amène tout de même un mauvais point...John Ottman à la Musique qui nous offre un Score pauvre et banal (comme d'hab') dont les seuls moments de bravoure sont puisés chez feu monsieur Kamen.