On prend les mieux, et on recommence !
Cinquième du nom (et oui déjà !...) de la saga, et c'est sûrement celui qu'on retiendra comme le meilleur de tous. Si l'on voyait la franchise s'essoufler à partir du 3ème épisode de nos bons amis les mutants, le récit de leurs origines vient redonner le coup de fouet au côté mollasson des précédents... Bien, par où commencer ?
Ah ben par-là: les personnages ! Cultes, puissants, attachants, géniaux (Magnéto surtout, tellement fascinant...), et réunis dans une école pour apprendre à maîtriser leurs pouvoirs (ce qu'on attendait quand même d'une école quand on la voyait dans les 3 premiers épisodes sans qu'on les voit trop bosser avec leurs profs...), il faut dire qu'ici, on en est pas encore aux griffes !
En effet ! Bien que la personnalité de Wolverine, aussi populaire soit-il, faisait l'essence et le box-office des premiers opus, curieusement, sa non-présence (oblige selon le récit) a rélancé la donne, et positionné nos attentes ailleurs. En effet, X-Men le commencement s'ancre dans une atmosphère, un contexte socio-historique qui situe l'intrigue, et la rend plus vivante. Un mix entre l'ambiance smoking/cocktail/espionnage à la James Bond et crise des missiles de Cuba de 1962 en pleine Guerre Froide, et franchement ça change tout !
L'intrigue, disais-je, quelle est-elle ? On ne peut plus simple: On est dans les prémices des mutants, soit des êtres vivants aux gênes améliorés que découvre un monde en proie à l'autodestruction de l'"équilibre de la terreur", au doute, à la méfiance des peuples, et donc peu enclin à la tolérance de bêtes de cirques aux pouvoirs étranges parmi tout ce bordel... Parmi ceux-là, deux se démarquent: Le professeur X et Magnéto, les monstres sacrés du gêne mutant, bien décidés à imposer leur vision de la chose à l'opinion publique. Seul problème: elles divergent...Coup de chapeau à Micheal Fassbender et James McAvoy pour leur interprétation sans fausse note des deux personnages principaux + Kevin Bacon en bonus dans le rôle du superméchant de l'histoire ! Alliés au bon jeu des acteurs, des dialogues pas pompeux pour un sou au service d'un récit toujours juste, qui se vacille jamais, sans longueurs et dont l'intensité va creshendo du début à la fin ! Mais le mieux, c'est encore la sincérité des effets spéciaux et autres sènes d'action, lesquelles sont habituellement targuées de leur lot de ralentis et de prouesses physiques voulues par la règle d'or du blockbuster type, que l'on ponctuerait tour à tour d'un "genre" bien mérité... Ici pas le moins du monde ! On est juste content de trouver un peu de réalité dans une science-fiction honnête et non-faussée.
Grand bravo également à Henry Jackman pour sa bande-son toujours dans la lignée des précédentes BO, mais teintée d'un peu plus d'originalité, variée, et qui alliée à l'image, défonce méchamment sa race !
En clair, La guerre des étoiles reste légendairement culte et cultissimement légendaire pour sa fin, l'aventure des X-men ne trouve un sens que par ses débuts, dont le réalisateur Matthew Vaughn a su puiser les ressources, notamment dans leur contexte socio-historique et la sincérité des acteurs autant que dans celle de l'image. A tel point qu'on en redemande !
First class la suite ? On attend que ça ! Le raaaaaab !!