Y a-t-il un Français dans la salle ? est une satire politique réalisé par Jean-Pierre Mocky, écrite par Frédéric Dard qui met en scéne Horace Tumelat (joué par un très bon Victor Lanoux) le chef d'un parti politique de Droite qui va se découvrir une certaine honnêteté a travers Noëlle Réglisson (jouée par Marion Peterson) une jeune fille pure de communiste (joués par Michel Galabru (Victor Réglisson) et par Andréa Ferréol (Georgette Réglisson l'aide ménagère du vieil oncle)... alors qu'il vient d'apprendre le suicide de son oncle (joué par Alexandre Rignault) lequel séquestrait dans une pièce secrète un maître-chanteur (joué par l'excellent Jacques Dufilho) qui avait voulu profiter du lourd passé du macchabée durant la Seconde Guerre Mondiale... Et alors que parallèlement, Paul Pauley (joué par un très bon Jean-François Stévenin) un flic fort sagace et Éric Plante (joué par Jacques Dutronc) un journaliste fouineur, prennent un intérêt constant à l'affaire... Jean Pierre Mocky reste fidèle a son inspiration anarchiste dans le fracassant pamphlet ou il s'inpire (pour le meilleur) du roman de Frédéric Dard pour dénoncer sans nuances la politicaillerie, la corruption, la frénésie sexuelle (excellente Dominique Lavanant en Ginette Alcazar secrétaire nymphomane du président...),, la France collabo (Magnifique Jacqueline Maillan qui joue Madame Fluck la voisine délatrice du vieil oncle) et l'abus de pouvoir des détenteurs de l'autorité... Mais en même temps, il s'attache à montrer comment un président, touché par la grace d'une adolescente pure et sincère, se décide à entreprendre une campagne de propreté dans la politique (le pauvre... il y vraiment du boulot)... de cette satire frénétique ou on trouve aussi parmi les acteurs Jean-Luc Bideau qui joue l'inspecteur Maurice Serruti (un flic trop honnête et con)... la lumineuse Emmanuelle Riva qui joue Adélaïde Tumelat l'épouse infidèle du Président (l'amant est joué par François Cavanna)... Henri Poirier qui joue Jérôme Alcazar le mari de la secrétaire nymphomane... Jean Barney qui joue Juan Carlo le chauffeur hidalgo du Président... Qui vise pêle-mêle la politique (Aussi bien la gauche et la droite), la police et la presse, ou se dégage la prise de conscience du cynique touché par l'amour et trahi par la générosité... Du très bon Jean Pierre Mocky qui adapte (pour le meilleur) du très bon Frédéric Dard.