Un exploitation maraichère dans le Midi. Un couple, de ceux qui ont quitté la ville pour changer de vie, y travaille durement au long des saisons. Pendant les vacances, ses sept enfants sont mis à contribution.
Cette évocation naturaliste d'une vie de famille aux champs se double d'une ode à l'amour maternel. Car, au-delà du récit très simple et très vrai d'une existence rurale, le film de Sandrine Veysset est le portrait édifiant d'une mère aimante, d'une "mère courage", lequel portrait prend d'autant plus de relief qu'il s'oppose à celui du père, homme détestable et despotique (Daniel Duval, toujours là quand il faut jouer les sales types!).
Le conflit entre le père et sa famille détermine, en l'absence d'une intrigue quelconque, le contenu dramatique du film. L'âpreté de la mise en scène et la brutalité latente, parfois épidermique, des rapports ne sont pas sans rappeler le cinéma de Maurice Pialat. Mais, quoique convaincu par l'authenticité des personnages, je n'ai pas été véritablement touché par le sujet, la sensibilité et la sincérité de l'autrice, par cette admirable osmose entre une mère et ses enfants. Le public féminin y sera sans doute moins indifférent.