Harry Kilmer, ancien détective privé (entre autres jobs) est appelé à l'aide par l'un de ses ami, George Tanner. La fille de celui-ci a été enlevée par un chef yakuza à qui il doit des armes. Kilmer partira donc au Japon dans l'espoir de sauver la fille de son ami et demandera de l'aide à d'anciennes connaissances, notamment le frère de la femme qui l'aime, ancien yakuza retiré très porté sur l'honneur et les traditions.
En général, j'ai toujours des sueurs froides quand un réalisateur occidental, avec un acteur occidental en tête d'affiche, s'attaque aux yakuza et à la culture japonaise en règle générale, surtout dans les années 70 où tout cela est encore très exotique pour nous, occidentaux. Mais Pollack choisi d'être très respectueux de cette culture, décidera de filmer là-bas (les joueurs de la série Yakuza reconnaitront un où deux lieux), tournera avec une équipe japonaise selon leurs méthodes et une grande partie du casting sera japonaise. Il évite ainsi plusieurs pièges. Premièrement, l'exagération, pouvant tourner à la parodie. Il évite aussi les longues phases explicatives de chaque façade de cette culture, quitte à perdre une partie de son public dans des notions qui lui sont étrangères. En effet le personnage principal, bien qu'américain, à vécut au Japon et connait une grande partie de leur culture. Mais il évite aussi le piège du gaijin qui sait tout et sert de professeur au plus jeune qui n'y connait rien. J'appelle ça le syndrome "Soleil levant". Nous avons donc un petit choc culturel mais surtout un choc des générations entre les différents yakuza. Un film visuellement très beau, assez sobre par moment mais se permettant de petits moments de fureur, totalement baigné dans le japon des yakuza des années 70, le tout avec des personnages aux relations plus complexes qu'il n'y parait.
Une véritable réussite et un excellant polar.