Dany Boyle est en roue libre. Après s'être essayé à différents genres tout en appliquant à chaque fois sa mise en scène ludique (adaptation écervelée des fabuleuses aventures d'un indien malchanceux qui devint milliardaire lourd exercice de style avec 127 heures) voilà-t-il pas qu'il démoule le prototype d'origine de la comédie romantique et qu'il le déroule sans vergogne et sans originalité, comme si le spectateur avait raté une centaine de films dans sa vie.
Que va oser Boyle sur le prochain Bond ?
Heureusement la géniale idée de la raison d'être de cette histoire, la disparition totale des Beatles, sauf dans la tête du héros, débouche sur des trouvailles croustillantes. La première moitié est plutôt enlevée, avec au moins une scène qui peut virer anthologique : Let It Be joué par l'inspiré, sur piano droit dans le salon de ses parents.
Le postulat que les chansons des 4 coléoptères, puissent surgir aujourd'hui et déboucher sur un énorme succès est intéressante et mériterait débat.
Pour ma part, ayant fait le test auprès de mes enfants jeunes qui ne connaissaient qu'Henri Dès. (Leur faire écouter en loucedé les Beatles sans les nommer et voir leur réaction) m'a réconforté sur le fait que leur musique a encore de beaux jours devant elle.