Si Yi=1--> YiYi = 1+1
Parce que YiYi c’est partager, c’est tenter de communiquer, c’est vouloir être avec l’autre. Retrouver son premier amour et penser au passé. Rêver d’un amour futur et penser à l’avenir. Aider les gens à voir ce qu’ils ne peuvent pas par eux-mêmes. YiYi c’est prendre part aux joies et aux peines d’une famille un peu comme les autres.


Si Yi=1 --> YiYi = 1x1
Parce que YiYi c’est tout le monde à la fois. Un mélange de doutes, de déceptions, d’amours, de peines, d'espoirs, de regrets, de petites joies, de grosses culpabilités… Ce pot-pourri de sentiments qui fait de nous des êtres humains non binaires. Un tout qui fait un Moi. YiYi c’est aussi apprendre à se connaitre soi-même à travers les liens tissés avec autrui.


YiYi c’est avant tout un magnifique voyage à travers la vie, guidé par les émotions de chacun. Dans la famille Jian, il y’a un peu de tout, un peu de nous. Une exploration de différents stades de l’existence : enfance créative et innocente, adolescence naïve et perturbée, maturité relative et complexe, vieillesse observatrice qui devient le miroir intérieur de chacun. Des morceaux de vie parsemés de moments forts qui nous serrent le cœur. Ces moments où on fuit la réalité, et ceux où l’on ne trouve plus les mots. Ces moments d’adieux symbolisés par cette superbe lettre finale qui résume ce qu’il y’a de plus touchant dans le film. Croisière polychrome sur les flots changeants du destin. Le cycle se ferme et se répète à l'infini; Feedback loop de la vie.


YiYi c’est l’incursion dans une mémoire vive, initiée par une très belle affiche, figure d’un souvenir en mouvement. YiYi c’est aussi cette mise en scène brillante et profondément intimiste qui nous montre la vie normale de façon extraordinaire. Pas de hasard dans les plans, l'image a plus d'intention que la parole. Douceur esthétique aux reflets intemporels. Dans la ville de Taipei, dans la maison des Jian, les errances de chacun sont magnifiées par la caméra flottante d’Edward Yang.


Yi Yi = humain(s)
Le monde peut être magnifique, il suffit parfois de fermer les yeux.

Lilange
9
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le 4 févr. 2019

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Lilange

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