Oubliez l'image que vous aviez des Yakuza, sabre dans le dos, dignes héritiers des ninja japonais, gérant clubs de strip-tease et traffic d'opium. En 2008, les clans Yakuza ne ressemblent plus à rien d'autre que des PME sur le déclin...
Jean-Pierre Limosin a pu installer ses caméras dans les quartiers de M. Kumagai, parrain d'un clan mafieux japonais installé à Tokyo. Dans ses bureaux, ou il arrive chaque matin sous bonne escorte, M. Kumagai emploi du personne de maison et des agents de sécurité. C'est ce service que va intégrer le jeune Naoki, adolescent difficile confié au chef de clan par sa famille pour éviter qu'il ne tourne trop mal.
Loin du documentaire d'investigation, Young Yakuza assume ne montrer que la partie honorable de la mafia (un peu comme A very british gangster, le documentaire sur Dominique Noonan et sa mafia de Manchester), en respectant le contrat moral établi l'interdisant de filmer les activités illégales du clan. Se pose alors la question de l'intérêt du documentaire, s'il ne sert que de film propagande ne montrant que ce que le clan souhaite diffuser. Car à part savoir comment entrer dans un bureau, faire le service et en repartir sans déranger, Young Yakuza ne vous apportera rien. Et c'est bien dommage...