A nos corps dépendants
Question : que dire d’un film qu’on a pas entièrement compris ? Option N°1, dite du melon : c’est n’importe quoi, ça ne veut rien dire. Option N°2, dite de l’humble : je suis limité...
le 9 févr. 2017
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Après avoir commis quelques films comme "5 centimètres par seconde" ou encore "Voyage vers Agartha" , l'ami du soleil levant ou comme se plaisent à l'appeler certains, "le nouveau Miyazaki", nous offre "Kimi no na wa" A noter que ce n'est pas du tout mon ami et que l'appelation précédente n'est là que pour se moquer des noms stupides qu'on peut donner à un gars qui, vraisemblablement, a bien mérité qu'on cesse de le comparer ne serait-ce qu'à un maître du genre.
Il est original en 2016 de sortir une banale histoire de lycéens, l'un à Tokyo et l'autre dans le fin fond de la campagne japonaise qui vont malgré eux échanger leurs vies, et cela mieux qu'à la télé dans les émissions de télé réalité.
Tout au long de ce voyage, Makoto (oui parce que bon, a ce moment là précis du récit, je le tutoie) nous raconte son histoire, prise entre les trains de Tokyo, la campagne japonaise et ses traditions, la couture (encore une fois...nan mais je déconne y'a pas de couture...enfin si une fois) et son amour pour les sentiments bien fait. Car si on veut une belle histoire, il y a un cocktail de choses à respecter et notre ami Makoto l'a compris. D'ailleurs si tu as une recette pour trouver l'amour, le vrai avec un grand A et sans trucs trop compliqués comme dans tes précédents films... Et au fil du voyage, tout s’emmêle et se démêle sans qu'à aucun moment on ne sache si le film est commencé, fini ou bien même à son milieu. Si l'on a vu les précédentes oeuvre de Makoto, on sait que rien n'est tout noir ou tout blanc, et on ne dira pas en critique comme j'ai vu ailleurs "la fin est prévisible". Non ici rien n'est prévisible, et c'est avec l'expérience de ce qu'il a déjà fait et avec les yeux d'un amateur du genre qu'il est plus facile de le voir. Néanmoins pour un novice en la matière, l'expérience est clairement à faire, car et je me dois de le dire, ce film est un bijou.
The Garden of Words était magnifique avouons-le même s'il avait une tendance à retartiner le pathos en continu à la fin (un peu trop), et là on est un cran au dessus. C'est beau comme une peinture qui seraient peinte pendant toute la durée du film. L'art c'est ça.
La bande son colle à l'action, on s'en souvient encore après. La magie va assez loin grâce à des moments ponctués par la magnifique chanson "Sparkle", ce petit opening qui a du déstabiliser les spectateurs occidentaux. Bref rien à jeter là dedans.
Et le scénario basé sur la temporalité réussi ce que Cloud Atlas a manqué de peu à rendre suffisamment crédible. Là où Cloud Atlas manquait de cohérence pendant toute sa durée, ce film l'est sans aucun problème. Cloud Atlas était bon mais là on est au dessus, il n'y a à mon humble avis pas vraiment de contestation possible sur le déroulement. (Je dis ça parce que Cloud Atlas m'a pris deux visionnages pour être compris, et c'est pas une mince affaire. Il n'y a pas de vrai fautes à mon humble avis, il est acceptable de penser que cela ne plaît pas à tout le monde, mais nier la qualité de l'oeuvre est un peu dommage. Il est rare d'avoir quelque chose d'aussi prenant, d'aussi fédérateur autour de sa propre beauté. Que les gens se lèvent pour applaudir, après avoir pleuré, je n'avais jamais vu ça au cinéma. C'est un signe. Le signe de Makoto Shinkai a frappé très fort.
Mais en mettant une note si élevée, on s'expose au risque de tout trouver fade après. Pourtant Mononoke Hime et Sen to Chihiro sont deux chefs d'oeuvre aussi. Pourquoi pas un autre de la part de l'ami Makoto? Est-ce le meilleur film d'animation japonais? Difficile de le dire. Je n'ai pas envie de faire ce choix. Mais ne faîtes pas l'erreur de ne pas voir ce film, vous louperiez quelque chose.
Ou bien vous faites parti des gens qui récompensent des films Disney au lieu de chef d'oeuvre comme ce film. Et dans ce cas là, juste pour vous, je suis fier de regarder de l'animation en long métrage, la même que vous pensez faîte pour vos enfants. Continuez de le croire s'il vous plaît et ignorez la beauté de cet art.
P.S: 03/02/2019: j'ai baissé la note que j'ai attribué à ce film pour le mettre à égalité avec "Liz et l'oiseau bleu". J'assume le fait de les aimer autant :)
P.S2: ben non j'avais pas à baisser la note, quel crétin.
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Créée
le 16 avr. 2018
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