Voilà un film bien gore dans l’esprit eighties de ce genre, à mon avis plus proche de Peter Jackson à ses débuts (Bad Taste), Stuart Gordon (Réanimator) ou encore Jim Muro (Street Trash) que du précurseur Sam Raimi, qui dés 1983 inaugura un formidable renouveau de l’horreur avec son terrifiant Evil Dead (mais on ne va pas se lancer ici dans une généalogie du cinéma gore des années 80).
Or, c’est bien là la principale qualité de Yummy, ne rien prendre au sérieux et privilégier l’humour potache à forte poitrine plutôt que l’horreur elle-même... c’est aussi, on l’aura compris, sa limite. Car si on sourit plutôt aux situations burlesques et grand-guignol (grâce à de bons effets spéciaux de maquillage), on ne peut pas dire qu’on soit collé à son siège par l’intrigue, ni par son intensité dramatique. Pour fort sympathique qu’elle soit, l’entreprise de Lars Damoiseaux ne revolutionne donc pas le genre et n’est pas si transgressive que ça. Elle rappelle juste de bons vieux souvenirs de cinéphages.