Autant que je puisse me souvenir, il me semble que le seul film que j'ai vu de Costa-Gavras soit le Couperet. Et pour réparer cette inculture, voilà que je me tape le premier film politique de Costa, Z.
C'est l'histoire d'un homme, interprété par Yves Montand, il est leader du parti opposé au gouvernement installé dans un pays que l'on reconnaîtra comme la Grèce. Ce leader est victime d'un accident déguisé qui a lieu lors d'une manifestation et qui lui coûtera la vie. Le juge d'instruction, interprété par Jean-Louis Trintignant, se bat pour connaître la vérité autour de cet indicent notamment sur l'implication de l'armé pour ce présumé assassinat. Pour ce film, Costa-Gavras prend appuie sur le roman de Vassilis Vassilikos qui raconte l'assassinat du député Lambrakis en 1963 à Athènes. Le voilà, le premier grand film politique français.
Evidemment, lorsque l'on replace ce film dans son contexte temporel, le film est salué par les critiques, il est actuel et rafle pas mal de prix (oscars, palme d'or et j'en passe). Mais ce qui me gêne à première vue dans ce film politique, c'est qu'il est peut-être faussement considéré comme tel. D'après Costa-Gavras, ça n'était pas son intention d'en faire un film politique, les gens sont libres d'en voir un film politique ou autre. Et je ne le considère pas entièrement comme un film politique par plusieurs aspects. Le premier serait que le scénario s'arrête uniquement sur l'enquête de cet accident/assassinat, et non pas sur les conséquences qu'il a sur l'environnement politique. Et le deuxième, c'est qu'on ne prend pas au sérieux une seule seconde les coupables. Entre l'emplâtré qui déambule dans les couloirs de l'hôpital sous la musique de Futurama et la scène finale d'inculpation, on est loin d'être dans le drame politique. Apparement l'Aveu se veut plus sérieux et incisif et cela me pousse à le voir.
Toujours est-il que le propos du film est toujours aussi percutant. Ce genre d'assassinat politique, ce genre de détournement de vérité, on n'en compte plus les exemples. Et le final est parfait. De quoi nous faire bondir de nos sièges et ramasser le premier pavait venu. Ajoutons également que le casting est loin d'être avare même si certaines interprétations sont assez inégales. Curieusement, j'ai toujours eu du mal avec Yves Montand, mes premiers souvenirs de lui sont de le voir curer les oreilles de Louis de Funès et peut-être qu'un jour j'arriverai à trouver un rôle qui me fasse l'aimer, peut-être l'Aveu justement, mais pour l'instant ça n'est pas le cas. Sans aucun doute, ce film est important. Sans être génial, du moins aujourd'hui, il est important. Le soucis est qu'il a vieilli certes, mais encore aujourd'hui, "il est vivant".
Bon Film :)