En pleine ère de révolte étudiante, Mark est contraint de prendre la fuite de peur qu'on l'accuse d'un crime qu'il n'a pas commis. Dans sa cavale, il rencontre Daria, une jeune femme aspirant à des idéaux libres.
Ce film a été un échec retentissant. Et... ce n'est pas très dur à comprendre. Le propos est subversif, sans doute beaucoup trop pour l'époque. On peut dire qu'il incarne deux formes de modernité : la première, on la voit dans la première partie du film, avec le débat sur l'ethnicité, la place des blancs dans les révoltes antiracistes, la révolution et le militantisme étudiant. Et tout ceci est frappant de modernité, mais... sous le prisme actuel. Ça aurait sans doute eu plus d'impact et d'écho bien plus tard plutôt qu'en 1970. Et dans sa seconde partie, plus étendue, le film est moderne pour l'époque. Il aborde toutes les idées "hippy" que l'on connaît tous, mais sans être cliché, ce qui est fort. On a donc la liberté, la libération sexuelle et l'indépendance qui sont abordées. Y a une vraie atmosphère sympathique, dans la Vallée de la Mort, siège de la rencontre puis des ébats entre Daria et Mark. On retrouve un côté Road Movie, de par ce décor singulier, mais assez fixe finalement. C'est une rencontre simple, sans prise de tête et qui ne dure pas, mais qui finalement dit beaucoup de choses sur la liberté. La musique aide aussi un peu à avoir ce côté typique des vallées américaines que l'on sillonne.
La conclusion du film est... spectaculaire, dirons-nous. Je ne sais pas trop quelle est la moralité de tout ça, mais je ne dis jamais non à quelques explosions. Beaucoup de messages et de modernité, donc, en plus d'une atmosphère tout-à-fait charmante. Peut-être que le militantisme passe un peu trop devant tout le reste, si bien qu'on a peut-être une histoire finalement un peu légère. Toujours est-il que c'était bien.