Antonioni, exilé aux USA et témoin "halluciné" de l'explosion hippie, s'égare quelque peu sur les chemins de San Francisco et du psychédélisme. Si l'on comprend bien son propos (l'exploration intimiste de la faillite d'une civilisation), et si l'on ne peut qu'admirer l'utilisation merveilleuse qu'il fait du cinémascope, on est aujourd'hui beaucoup plus sceptiques devant la dénonciation assez idéaliste de l'individualisme bourgeois et de la société de consommation, qui ont clairement fait vieillir "Zabriskie Point" plus que les autres films d'Antonioni. A noter une musique remarquable de Pink Floyd qui étaient alors au sommet de leur Art...
[Critique écrite en 1982]