L'idée d'une époque. Mais juste l'idée.
Presque déçu par ce film dont j'attendais pas forcément plus mais en tout cas autre chose.
Tellement cité comme fer de lance de la culture hippie, avatar d'une époque révolue, objet parfois culte (bon, je sais, ce mot...) que je me suis installé devant mon écran avec cette soif (qui me prend souvent en ce moment, une envie de retrouver l'esprit foutraque des sixties et seventies, me replongeant avec délice dans la (re-)vision de Candy, Performance, Wicker Man, Sweet movie...) de quelque chose profondément... différent.
Et force est de constater que si le film d'Antonioni (qui mettra 4 ans à réaliser ce Zabriskie point après Blow-Up) est plastiquement superbe, artistiquement impeccable, auditivement imparable...n'en est pas moins par essence un film anti-psychédélique.
L'intrigue (car il y en a une ! C'est presque déjà une déception) est limite démonstrative, certaines scènes appuyée, et l'ensemble manque finalement cruellement de dépaysement, d'évasion, d'esprit intrinsèquement 60s ou 70s.
La preuve, les scènes de nudité sont belles mais représentent la liberté plus qu'elles ne la montrent.
Comme si Antonioni filmait une génération et un mouvement (estudiantin belliciste, ici) qui lui seraient restés étrangers et distant.
PS: quelqu'un sait s'ils ont RÉELLEMENT fait sauter cette bâtisse hallucinante dans le désert ? :o)