Francis et Sonia ne se comprennent plus après 10 ans de relation. Au même moment, Francis est accusé du meurtre de son ancien rival Ti-Kong. Pour secourir son conjoint, son couple et rétablir la paix entre les sexes, Sonia passe à l’action…
12 ans après le court-métrage La Bifle (2012), Jean Baptiste Saurel y réalise sa suite, où l’on y retrouve d’ailleurs les principaux acteurs (Franc Bruneau, Vanessa Guide & Cyril Gueï). Faut-il avoir vu le précédent film pour pleinement adhérer à celui-ci ? Pas nécessairement et ce, malgré les nombreux clins d’oeil qui lui sont faits. Une bonne dose de second degré (voir 3ème ou 4ème) sera néanmoins nécessaire sous peine de quitter la salle avant la fin.
Dans la droite du lignée du précédent film, ici on a affaire à une comédie absurde et loufoque où le pénis est le maître mot (après avoir évoqué la “bifle”, à savoir, le fait de gifler quelqu’un avec son chibre), cette fois-ci, il est question de la taille du membre (faut-il avoir un gros braquemart pour être un homme ?) et la place de la femme au sein de la société.
Le pitch ne vole pas haut (comme dans le précédent film) et sous couvert de dénoncer la masculinité toxique et le patriarcat (un groupe d’incels, dirigé par un gourou, souhaite s’en prendre aux femmes afin d’anéantir leurs cycles menstruels et ainsi, toutes leurs phases hormonales, parce que c’est bien connu, les femmes, quand elles ont leurs règles, elles sont particulièrement imbuvables).
Dans le fond comme dans la forme, c’est particulièrement mauvais. 80 min de bataille phallique avec des répliques dignes de la cour de récré, personnellement, j’ai passé l’âge (des gros phallus, un type qui se fait “décabiter” (décapiter avec un “b” car il se fait trancher le gland), des jeux de mots constamment en-dessous de la ceinture, …).
Bref, cela aurait pu être intéressant de dénoncer les masculinistes (notamment les incels), qui, persuadés de leur supériorité, veulent rabaisser plus bas que terre les femmes. Sauf qu’en fin de compte, c’est assez pitoyable et surtout, jamais drôle.
S’il ne fallait retenir qu’une chose du film, c’est bien la présence (marquante et inspirée) de Xavier Lacaille, particulièrement redoutable et cynique en gourou d’une secte de virilistes frustrés.
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« Si cette bite avait des jambes, elle aurait une carte Vitale. »
« Je suis l’apôtre, vous êtes ses poutres. »
Mes autres répliques