Le cinéma américain a cette capacité à transposer sur écranrapidement et sans le moindre complexe les grands évènements de l'histoire américaine , qu'ils soient positifs ou négatifs.
Des évènements de la guerre mondiale ( le jour le plus long), en passant par leur vision apre de la guerre de vietnam (voyage au bout de l'enfer, platoon, rambo 1),le watergate ( les hommes du présidents), la guerre du golfe( démineurs) , georges w bush (w, kennedy , nixon,)et le 11 septembre (world trade center) , ils ne perdent pas de temps à donner une vision glorificatrice, redemptrice ou heroique de leur histoire comme s'il souhaitait se sentir plus fort .
C'est d'ailleurs un gros point de divergence avec le cinéma européen et francais en particulier qui en dehors de la 2eme guerre mondiale semble avoir peur de son histoire .Il y a en effet très peu de films sur l'algérie ou l'indochine, encore moins sur la francafrique ou la politique ( exeption faite de la conquete).
Zero dark Thirty a pour but de raconter la traque d'Ousama Ben Laden du lendemain du 11 septembre, jusqu'à l'assaut de son refuge pakistanais à peine deux ans après la fin des faits.
Le sujet est d'autant plus passionant qu'il est réel et qu'il a marqué l'ensemble de la planète .
Après le succès oscarisé de démineurs, la mise en scène de ce film a été confié à Kathryn Bigelow pour lui donner la crédibilité et le punch nécessaire .
Elle livre un bon film, apparament très documenté, qui réussit la prouesse de ne tomber ni dans la démeusure ,ni dans la complaisance,ni dans l'image d'épinal constellée des etoiles du drapeau américain.
Au contraire, le film donne un regard réaliste et cru de ces évènements.
Il n'épargne pas le public en montrant dès la scène d'ouverture, les intérogatoires musclés des américains.
Le film insiste aussi sur le paradoxe entre le surréquipement technologique des américains, et une réalité 'terrain" hostile qui rend l'utilisation de ces moyens presque impossible .
On voit en effet , des américains reclus dans leurs ambassades, risquant leur vie dès qu'ils font 50 mètres à l'extérieur, chercher pendant des années le messager de Ben Laden, en basant leurs recherches d'avantages sur des suppositions résultants de différents recoupements que sur des faits intangibles, face à un ennemi invisble qui ne fait aucune erreur.
Bigelow pointe dans son film autant le découragement que l'opiniatreté qui caractérisent le travail de la CIA durant ces dix années de traque.
La conclusion du film montre d'ailleurs que, jusqu'au dernier moment, ils n'ont aucune certitudes sur la présence de Ben Laden au sein des murs de la maison dont ils donnent l'assaut . Cette scène est d'ailleurs particulièrement réussie et bien mise en scène.
Si le film ne manque pas d'intérêt ni de qualités, il reste cependant un peu décousu et complexe à suivre, tant la multiplicité des pistes suivies durant la traque s'apparentent à la recherche d'une aiguille dans une botte de foin.
Cette vision réaliste , documenté est au final autant le point fort que le point faible du film.
A la sortie de la salle, on ne peut pas s'empêcher de penser à ce qu'aurait donné Zero Dark Thirty, s'il avait été traité en mode 'rewritten history"comme cela a afailli etre le cas.
Le "rewritten history" est un concept inventé ou repris par Quentin Tarantino dans Inglorious Basterds qui s'affranchit de presque toute réalité historique pour donner une vision fantasmé d'un fait historique, en en changeant meme la conclusion. Dans Inglorious Basterds, Hitler se fait achevé à la mitraillette à bout portant dans un cinéma parisien ....
Concernant la traque de Ben Laden, il avait été question qu'elle soit traité sur ce ton dans la première mouture du scénario d'expendables .
En, effet l'idée de base était de réunir tous les héros "reaganniens" du cinéma d'action américain des années 80 pour aller débusquer Ousama ben Laden.
On aurait ainsi vu John Rambo, le Colonel Bradock ( chuck Norris dans porté disparus), John Mac Lane, Casey Ryback ( Seagal dans piege en haute mer), Maverick ( Top Gunn), Ivan drago (Dolph Lundgrend) et le gouverneur Schwarzenneger en mode 12 salopards , transformer les zones tribales pakistanaises en champs de bataille pour un public Geek averti.
Il faut avouer que cela n'aurait pas manquer de saveur non plus ....