La conquête se leste.
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Onze ans après le thriller Seven (1996), véritable réussite en la matière, David Fincher s’inspire ici de la tragique (et toujours aussi mystérieuse) histoire du serial-killer qui se faisait le "Zodiaque" et qui sévissait en Californie au début des années 70. Ce dernier prenait un malin plaisir à jouer avec la police et les journalistes en leur faisant parvenir des lettres ainsi que des cryptogrammes (qui mêlaient des symboles grecs, des codes morses, alphabétiques, astrologiques & sémaphoriques). Seulement 5 meurtres lui seront attribués (le tueur en revendique une trentaine) et une très grande zone d’ombre l’entoure et ce, malgré une enquête au long cours. Pour adapter cette incroyable histoire, le réalisateur s’est aussi basé sur deux des nombreux ouvrages de Robert Graysmith (le dessinateur au San Francisco Chronicle), qui aura consacré une grande partie de sa vie à tenter de résoudre les mystères liés au Zodiaque.
Zodiac (2007) est à l’image de cette enquête (sans fin, sinueuse et torturée). Un polar de 150 minutes durant lesquelles on va suivre l’enquête conjointe et acharnée d’un duo de policier, d’un journaliste et d’un dessinateur. Une traque pour démasquer la vérité, devenant même une obsession maladive (pour le dessinateur) qui mettra en péril sa vie privée.
David Fincher nous replonge avec délectation dans les années 70, avec ce tueur en série qui joue avec nos nerfs, en plus de celui des policiers et des journalistes (à bon nombre de reprises, on croit qu’il va enfin être arrêté, mais c’est peine perdue). Une traque sans fin, bourrée de fausses pistes qui n’auront eu de cesse de ridiculiser les enquêteurs. On assiste d’ailleurs à une véritable débâcle policière et à la désillusion des journalistes.
Un casting réussit (Jake Gyllenhaal, Robert Downey Jr. & Mark Ruffalo), une mise en scène superbement soignée au grès d’un suspens parfaitement dosé jusqu’à son climax (avec la séquence avec Charles Fleischer). Une traque sans relâche qui pourra cependant en rebuter certains (une certaine longueur et l’absence de scène d’action), mais l’ensemble s’avère esthétiquement irréprochable et devrait sans nul doute séduire les férus de polar.
(critique rédigée en 2011, réactualisée en 2021)
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Créée
le 6 avr. 2021
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