Night Of The Leaving Dead ... Beavers

Depuis quelques années la mode est aux films de morts-vivants. Si le papa spirituel des z... Morts-Vivants tel qu'on les connait n'est autre que George A. Romero, d'autres réalisateurs ont cherché à s'engouffrer dans cette brèche. Certains ont réussit avec brio (Danny Boyle en tête de liste, avec sa revisite des morts plus vraiment morts au sens propre du terme mais contaminés).
D'autres médias ont voulus surfer sur la vague avec par exemple, les jeux-videos : dont ce thème est récurrent : des zombies nazis, des zombies cowboy, des zombies nazi-cowboy et même des zombies d'animaux : bref les jeux de cette trempe sont légions. Il en va de même avec la bande dessiné et le roman.
Mais cette longue introduction n'est là que pour remettre dans le contexte cette review. Le film qui va suivre n'est autre que Zombeavers.



Quand Piranha 3D fait des émules, le budget en moins



Avant de commencer, il est important de préciser que le film suivant n'est ni un bon film de zombies, ni un bon nanar ... Il a le cul entre deux chaises et cherche pendant tout le film à contenter le public à qui il s'adresse : tantôt à des fans de nanar tel que Mega Piranhas ou autres joyeusetés venus des studios Asylum, tantôt vers un public adolescent en mal de sensation forte, tantôt à des fans d'American Pie. Si Piranhas 3D avait réussit à contenter tout le monde, celui-ci n'est bon en rien.


Commençons tout d'abord avec son scénario. On ne va pas tourner autours du pot très longtemps, il est inexistant. Un fût de produit chimique tombe dans une rivière et infeste une population de castors qui deviennent alors des castors zombies (c'est original comme scénario).
Un petit aparté s'impose sur le générique du film démarrant juste après cet élément perturbateur. Sûrement le plus mauvais générique de tous les temps ! Une incrustation ignoble pour ne pas dire dégueulasse de dessins de castors rongeant des troncs et poussant des hurlements ... bref un début en apothéose.
Pendant ce temps-là, trois clichés de filles américaines partent dans un chalet proche d'un lac afin de passer un weekend entre filles. Malheureusement dans ce genre de production, on n'échappe pas aux plans nichons cher aux fans d'American Pie et autres blagues de culs permanents tout au long du film. Bref, c'est lourd, gras et pas bien fin.
Il faut attendre presque 3/4h avant de voir une marionnette de castor venus pour manger des humains. Bref, on en vient à se demander si les castors ne vont pas juste faire un caméo dans ce film. Il n'y a donc pas grand chose à sauver côté scénario.



Comment ça, on se bat contre des castors en marionnette ?



La réalisation, quant à elle, fourmille de bonnes idées .... En fait non, c'est faux. La réalisation est inexistante et est uniquement composée de plans fixes. Quelques plans viennent sauver l'ensemble mais on se demande si le budget du film n'est pas passé dans les plans en hélicoptère de la zone du film. Bref, pour tous ceux voulant apprendre les différentes choses à ne pas faire dans un film (ou à faire si on cherche à faire un mauvais film) ce film est fait pour vous. Il vous apprendra, par exemple, que filmer en pleine nuit des grandes étendues, n'apporte rien aux spectateurs : tout simplement parce que l'on ne voit rien à l'image. Certains cinéaste tourne en pleine journée et mettent un filtre sur leur caméra afin de simuler un plan en pleine nuit. Cela permet par exemple, d'avoir une netteté de l'action à l'écran. Ici, on se demande se que cherche à filmer le réalisateur (d'ailleurs lui-même ne doit pas réellement savoir).


Les effets-spéciaux de ce film datent d'un autre siècle. Des marionnettes castors viennent mettre le souk auprès de nos acteurs en herbes. Que dire de plus, si ce n'est qu'on ne croit pas une seule seconde à cette infestation de castors morts-vivants et qu'à aucun moment la menace planant sur nos "héros" ne se fait ressentir. L'ennui est tellement présent qu'on s'amuse même à parier sur lequel des survivants va mourir en premier. Bref, là aussi c'est vraiment un calvaire.



Plan 9 from outer space



Enfin, terminons sur la partie actor's studio. Oui, ce film se paye le luxe d'engager des très mauvais acteurs qui ne croient pas une seule seconde aux textes qu'ils récitent machinalement et le bêtisier de fin de film fini d'achever cette direction d'acteurs.



Une comédie réellement pas drôle



Bref, un nouveau film de zombies à mettre aux oubliettes. Il n'apporte rien au niveau du film de ce genre et ne se paye même pas le mérite d'être drôle. Si vous voulez faire une soirée film d'horreur préférez vous tourner vers des valeurs sûres telle que Shaun Of The Dead ou le récent Goal Of The Dead.
Un dernier conseil : fuyez devant cette infestation de zombeavers ....

DladeRennurs
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le 13 févr. 2015

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DladeRennurs

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