Romero is bleeding

Je préviens d'emblée tous les gentils dégénérés amateurs de films de zombies que ce n'est pas mon cas. C'est un sous-genre que je trouve particulièrement fatiguant et creux, et je vous emmerde.

Ici, quelques bons points tout d'abord, le film qui commence dans le vif du sujet, le côté survival en centre commercial, et surtout, pour une fois, les zombies sont perçus pour ce qu'ils sont : des machins très lents dont il est facile de se débarrasser. Ce qui fait que, dans l'ensemble, ça se regarde, ce truc.

Le reste malheureusement propose les défauts d'usage. Des zombies au maquillage lamentable, des couleurs atroces, une musique qui n'est pas en reste, des scènes gores ridicules, inutiles et pénibles, des acteurs de seconde zone, forcément, et un nombre d'actions stupides de la part des protagonistes qui frise l'insupportable.

En outre, tout l'arrière-fond vaguement revendicatif, sur la société de consommation, la télévision, les problèmes raciaux, féministes... est asséné avec la légèreté d'un Syncerus caffer caffer en période de reproduction. Je suppose que c'est pour ceux qui n'avaient pas bien compris l'épisode précédent.

Je crois que je préfère d'ailleurs la Nuit des morts vivants, le noir et blanc était plus digeste et le film avait le mérite d'une certaine originalité, mais bon, sinon, c'est du même niveau, et ça reste à réserver à un public d'ados qui se contentent de peu.