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Une guerre civile fait rage en Europe de l'est. Un criminel de guerre générique est l'ennemi désigné. On va l'appeler monsieur vilain ou paracétamol -vu qu'il n'a aucune substance- ça lui ira comme un gant. On rajoute des bots soldats (GUMPS) pour faire SF. Ils n'apportent absolument rien au niveau du récit et sont plus de l'ordre de l'accessoire, déjà vus partout ailleurs.
Lors d'une opération militaire en Europe de l'est, Thomas Harp -on va l'appeler Bobby- pilote un drone depuis une base dans le Nevada. Il n'y a aucune raison pour mais Bobby refuse d'appliquer les ordres directs de son supérieur et provoque la mort de 2 soldats sur place à grand coup de missile. Plutot que de passer en cour martiale et de finir au trou pour insubordination, Bobby est promu agent de terrain sur la zone de conflit. Il se retrouve à faire équipe avec Leo, un cyborg militaire transparent, au sens propre comme au figuré.
En moins de 10 minutes, nous entrons dans la dimension parallèle Netflix ou la logique et la cohérence scénaristique la plus élémentaire cessent totalement d'exister.
Netflix nous régale, c'est un festival sans interruption, une ode au nanar inégalée :
_La guerre civile oui mais avec des civils aux brushing impeccables, pas de malnutrition et sortant tout juste du pressing.
_Le sniper atteint d'un strabisme conséquent qui rate sa cible à 50 mètres en terrain découvert.
_Leo, la machine de guerre ultime, prends le temps de jouer au mikado avec les enfants dans l'orphelinat. Il aide sans doute les personnes agées à traverser la route et sauve des ours polaires le week end.
_Une machine de guerre ultime également programmée pour faire d'interminables monologues remplis de moraline instantanée en présence de Bobby.
_Les scènes d'actions se limitent à du Hollywood fu et énormément d'incrustations numériques. Les sets de tournages sont désespérément vides.
_La scène de charcutage dans le dos était ridicule et m'a rappelé "l'autostoppeur" de Mozinor.
_Des rebondissements sans queue ni tête, digne des amortisseurs d'une Renault 21 dans un champ de mines.
Vers la fin du film, sortez les mouchoirs, les éponges, les serpillères par palettes entières. Le pathos dégueulasse et suranné éclabousse l'écran, véritable dégats des eaux cinématographique.