Zoolander, réalisé par Ben Stiller, se veut une satire du monde de la mode, mais finit par sombrer dans l’excès et l’épuisement comique.
Le film ne s’embarrasse jamais de subtilité, caricaturant tous ses personnages jusqu’à l’absurde, sans jamais proposer une vraie nuance dans son humour. Si quelques blagues tombent juste, elles sont noyées sous une avalanche de grimaces et de gags répétitifs. Ben Stiller, qui adopte un jeu outrancier à la Jim Carrey, force tellement les traits de Derek Zoolander qu’il en devient irritant plutôt qu’attachant. En comparaison, Owen Wilson, bien que coincé dans une intrigue convenue, apporte au moins un semblant de légèreté et d’aisance à son personnage.
La prétendue critique du milieu de la mode se contente de clichés éculés, sans jamais dépasser le stade de la parodie facile. Le film s’épuise dans des scènes interminables qui ne racontent rien, donnant l’impression qu’il fallait désespérément atteindre une durée d'1h30. Résultat : un faux rythme qui rend le visionnage fastidieux, bien plus que des films pourtant bien plus longs (j'ai abandonné peu après l'heure).
Dépourvu d’équilibre et de finesse, Zoolander finit par ressembler à ce qu’il prétend moquer : un enrobage clinquant mais vide.