Je dois avouer que je me méfie toujours des films dont la popularité est instantanée (non, je ne pense absolument pas à Deadpool), surtout pour un dessin animé ; je m’étais largement méfié, à tort, de La Reine des Neiges et j’avais été agréablement surprise. Et c’est la même chose pour Zootopie. Tous les compliments qui fusaient de toutes part, je m’étais dit, avec mon esprit contradiction inscrit dans mon patrimoine génétique, que ça ne devait pas être aussi bien qu’on le disait, et que de toutes façons, je n’aimerais pas. Eh bien, j’avais largement tort.
Car Zootopie m’a encore plus agréablement surprise que La Reine des Neiges !
On a tout d’abord une esthétique absolument parfaite (je pense à l’entrée de Hopps dans Zootopie qui est absolument magnifique), et c’est indéniable que Disney se surpasse de plus en plus de ce point de vue.
À côté de ça, nous avons ces personnages terriblement attachants, ces gags à mourir de rire, et cette enquête policière si bien ficelée… sans compter le suspens que j’ai trouvé géré de manière géniale (à tel point que l’avant-bras de mon amoureux a terriblement souffert de mes sursauts répétés, notamment dans la prison-hôpital).
Nous avons donc cette jeune lapine fliquette, Judy Hopps, tentant de résoudre le mystère des animaux prédateurs qui retournent à l’état sauvage —état que tous les animaux sont censés avoir abandonné depuis des années. Son enquête se poursuit malgré les bâtons que lui met son supérieur dans les roues, parce que c’est une lapine (et une fille), mais à l’aide de son ami Nick Wilde, elle va démontrer une pugnacité imparable qui la conduira à la vérité…
Alors oui, c’est bourré de clichés, mais le message est pour moi très fort, et surtout il est adressé aux enfants : la vie, ce n’est ni tout blanc, ni tout noir ; il faut apprendre à accepter l’Autre dans sa différence, et également s’accepter soi-même tel que l’on est, pour apprendre à mieux aimer les autres et être tolérants. Dieu sait à quel point notre monde a besoin de messages comme ça, seulement l’adresser aux enfants est le plus important : c’est eux qui portent le futur de ce monde, c’est eux qui bâtiront l’avenir et c’est avec de tels messages qu’on peut leur donner de l’espoir. C’est une raison pour laquelle j’admire Disney : émerveiller les enfants, tout en leur apprenant où est le Bien.
Ok, je reconnais aussi le fait que je suis une éternelle enfant qui pleure comme un bébé quand une lapine aux yeux violets fait une jolie déclaration d’amitié à son ami renard, qui rigole à en avoir des crampes à la séquence qui met en scène des paresseux même si je l’ai déjà vue dix fois… mais ce petit film d’animation vaut vraiment le coup !