Tout d'abord, Zulu est un film ultra-violent, il faut être averti. Certaines scènes peuvent aisément choquer. Une fois passée la mise en place de l'enquête policière, qui est finalement facile à suivre et dont le dénouement est dévoilé trop vite, ce film nous montre la véritable violence qui s'exerce dans une Afrique du Sud d'aujourd'hui, qui reste meurtrie, close et dangereuse malgré son passé. Les deux personnages principaux ont chacun une histoire bien amenée et qui, quant à elles, sont très intéressantes, voire recherchées, et permettent de mieux saisir leurs différents comportements. Sans doute, le choix de ces deux acteurs, soit deux valeurs sûres, y joue forcément car ils sont interprétés à merveille. Sans être collés l'un à l'autre et bien que leurs vies soient extrêmement différentes, une sorte d'alchimie concrète se développe entre eux et amène le minimum de douceur que pouvait contenir ce film. C'est, par contre, environ tout pour les points positifs.
Déjà, le doublage français est affreux, les voix assènent les dialogues comme de vieilles phrases obsolètes de cow-boys texans, c'est laid. Certaines phrases, malgré leur gravité, en feraient presque rire. D'ailleurs, on ne peut s'empêcher de lâcher un petit rictus amusé sur certaines scènes tellement les répliques échangées rappellent des dialogues de blockbusters américains basiques comme Die Hard, par exemple, sans citer de noms (CF la scène dans la maison du dentiste où Brian - Orlando Bloom - parle à sa femme avant de défoncer la vitre) Non, voyez-le en VO, vraiment, en espérant que cela change quelque chose... Et puis il y a bien trop de scènes de violence inutiles à mon goût, notamment celles des souris qui s’entre-tuent, il n'y a pas de besoin à les montrer aussi longtemps. Cependant, les arguments sur la violences sont discutables, sans doute le côté cru de ces images ne m'a pas plu, mais ce film est tiré d'un livre et les faits violents sont bien réels, aujourd'hui, en Afrique du Sud. C'est alors surement un choix de Jérôme Salle d'avoir voulu les représenter aussi présentes, aussi réelles, aussi sèches, quitte à en perdre un certain public.
C'est donc un film qui peut être abordé de plusieurs points de vue et sur lequel il faut être, à mon avis, assez ouvert. Trop de points négatifs à mon goûts, implique déjà une note qui ne dépasse pas 6, mais les arguments discutables me font réfléchir et je ne descendrai pas en-dessous d'un 5 bien marqué.