En 1519, le protestant Ulrich Zwingli arrive à Zurich. Principal artisan de la Réforme, il va savoir imposer ses idées nouvelles, au risque de ne pas faire l’unanimité.
Humaniste avant tout, le prêtre revendique une Eglise à hauteur de ses fidèles : que l’on traduise la Bible en allemand pour que le peuple puisse enfin la comprendre ! Cédons à la ville les ors du décorum religieux afin qu’elle prenne en charge les miséreux affamés ! D’ailleurs, rien d’écrit n’interdit de manger de la viande en plein Carême, alors qu’ailleurs on brûle pour de la viande avalée un Vendredi saint ! Autorisons enfin le mariage des prêtres afin d’éviter les enfants illégitimes… Des principes révolutionnaires à l’époque, dont certains feraient encore aujourd’hui débat, 500 ans plus tard.
Ce film sage et appliqué donne une figure moins austère au penseur helvétique et modernise son discours. Manque de moyens ou choix délibéré, la mort violente du héros sur le champ de bataille n’est pas montrée. Elle aurait pu rendre hommage une dernière fois à la parole de l’homme et son importance sur ceux qui l’ont entendue.
6/10
twitter.com/cinefilik
cinefilik.wordpress.com