Devils never cry...
Note : Cette critique est écrite par une personne non-gameuse et se basera uniquement sur un Let's play du jeu vidéo. Vous pouvez retrouver les critiques des autres opus sur mon profil.
Il y a des milliers d'années, le monde était envahi par les démons dirigés par l'empereur du mal Mundus, mais le légendaire chevalier sombre Sparda se retourna contre les siens et ramena la paix sur Terre.
De nos jours, son fils Dante, demi-démon, est à la tête de l'agence à tout faire Devil May Cry. Un jour, une jeune femme du nom de Trish vient lui demander de l'aide pour refermer la brèche ouverte depuis le Monde Inférieur par le démon Mundus qui projette une nouvelle fois de conquérir la Terre.
Classique mais efficace
Devil May Cry, de par son âge, est somme toute assez classique.
Nous y suivons notre héros Dante dans un vieux manoir rempli de démons sur l'île Mallet où se trouve Mundus, le démon qu'il doit vaincre. Il va ainsi de salle en salle en détruisant tour à tour, avec les armes démoniaques qu'il récupère, les ennemis et boss qui lui barrent la route jusqu'à arriver au grand méchant.
Une sous-intrigue se mettra en place avec Trish ainsi qu'avec les origines de Dante mais le jeu étant assez court, la trame restera assez minimaliste et peu originale. Néanmoins elle est satisfaisante et plutôt bien mise en scène, on passe donc un bon moment en compagnie de nos héros bien cool qui affrontent des monstres bien classes !
Les gentils humains et les méchants démons
Les personnages sont très peu nombreux :
Dante : Dante c'est le héros cool par excellence. Il est beau gosse, il a le style, il a des punchlines qui déchirent et il se bat avec deux flingues et une grosse épée ! Bref, Dante c'est le héros un peu m'as-tu-vu mais diablement classe et badass. On ne peut que l'aimer !
Trish : Une jeune femme sexy et qui ne manque pas de caractère qui vient demander de l'aide à Dante. On ne sait rien d'elle mais elle semble savoir beaucoup de choses sur les démons.
Bon Trish disparaît aussi vite qu'elle est venue vu qu'elle nous laisse en rade dès qu'on arrive au Manoir, ce qui est un peu déconcertant en début de jeu, mais son histoire se développera vers la fin. C'est un personnage intéressant, malheureusement elle ne servira pas à grand chose à part à être un pseudo love interest provisoire histoire de remplir le quota de boobs je suppose.
Mundus : << Le méchaaant, c'est le méchaaant ! >>
Il n'y a pas grand chose à dire sur Mundus qui se révèle sur le tard. C'est le démon dark et pas bô qui veut conquérir la Terre et voilà. Il est très très méchant quoi !
Des personnages qui ne sont pas grandement utiles dans le jeu en lui-même mais qui restent appréciable dans leur stéréotype et qui ont du style.
Un jeu vieillissant
Concernant le gameplay, le jeu est donc basé sur un système de points. Le but est de battre le plus d'ennemis possible en enchaînant le maximum de combo pour obtenir le meilleur score (noté à coup D-Dull, C-Cool, B-Bravo, A-Awesome et S-Stylish).
Pour cela, Dante dispose de diverses armes de base (pistolet) et accumule ensuite d'autres armes démoniaques en battant des boss ou en fouillant le château. Le joueur peut également utiliser des sphères démoniaques (au design douteux d'ailleurs) afin d'augmenter ses capacités et jauge de vie ou pour acheter des choses pour son inventaire.
La force principale du jeu réside dans son univers, basé sur le médiéval fantastique avec un côté un peu gothique, comme en témoigne l'effet manoir hanté du lieu où se déroule le jeu. On notera également un côté assez gore et assumé sans tomber dans le trash non plus, juste de quoi rendre le tout un peu plus cool quoi. Ainsi Devil May Cry, malgré son apparente simplicité, parvient à se créer un univers qui lui est propre et qui lui permet de se démarquer immédiatement.
Le level design est également très cool (principalement basé sur des plateformes et des énigmes pour ouvrir chaque nouvelle salle), tout comme les chara design des personnages et des ennemis (il y a de tout : des pantins, des fantômes, des armures, des animaux, etc...). Le tout est très varié et a de la gueule. On regrettera juste de devoir affronter plusieurs fois les mêmes boss alors que les possibilités pour en créer de nouveaux étaient infinies au vu du lore du jeu.
Dans le ton, le jeu ne manque également pas d'humour et d'auto-dérision et a tendance à en faire volontairement un peu trop (ce doublage nanardesque d'une très grande qualité notamment !), mais cela lui donne un certain cachet et la licence en fera d'ailleurs sa marque de fabrique par la suite.
Malgré toutes ces qualités, on ne peut tout de même pas négliger l'aspect très vieillissant du jeu, même avec le remaster HD (qui lui aussi commence à se faire vieux d'ailleurs). Les textures sont très moches et il y a parfois quelques problèmes techniques (on traverse les murs, ce genre de chose). De même, les menus comme les chara design font assez archaïques (mais restent stylés !). Quant à la caméra, elle est tellement capricieuse qu'elle en finit même par donner le tournis à certains endroits.
L'OST en revanche n'a pas trop mal vieilli je dirai mais les "vraies" musiques sont assez peu nombreuses, la majorité étant des musiques d'ambiance à la mélodie linéaire et aux sonorités gothique tandis que les musiques plus travaillées sont un mélange de rock énervé et d'électro très sympa mais peu innovant. Notez également que le jeu est très court (comptez environ 3h30).
Quant aux cinématiques, elles sont très cool mais là encore, il y en a peu et elles sont très rapides, tout comme les dialogues qui restent rares et minimalistes. Cependant il me semble que c'est l'époque qui veut tout ça, aussi ce n'est peut-être pas quelque chose que l'on peut considérer comme un réel défaut...
Diablement cool
Ainsi, Devil May Cry n'a pas usurpé sa réputation !
Initialement prévu pour être le Resident Evil 4, Devil May Cry finira par devenir un jeu à part entière mélangeant habilement ses origines avec ce qui fait de lui ce qu'il est, lui donnant un véritable cachet même après toutes ces années.
Si il est vrai qu'il commence à dater et souffre de quelques problèmes techniques qui n'étaient pas forcément rares à son époque, il n'en restait pas moins génial lors de sa sortie et se joue, encore aujourd'hui, avec grand plaisir.
Au final il n'y aura bien que son âge pour lui faire défaut chez les plus jeunes joueurs habitués à la HD et aux menus plus intuitifs.