Devils never cry. (et pourtant ils devraient)
Note : Cette critique est écrite par une personne non-gameuse et se basera uniquement sur un Let's play du jeu vidéo. Vous pouvez retrouver les critiques des autres opus sur mon profil.
Le jeu se passe quelques temps après Devil May Cry 1.
Dante et Trish travaillent ensemble à l'agence à tout faire Devil May Cry et sont contactés par Lucia, une jeune chasseuse de démon de l'île Vie de Marli où la grande compagnie industrielle Ouroboros s'est alliée avec les démons qu'elle invoque en masse, réduisant ainsi la ville à néant.
Lucia demandera à Dante de se débarrasser de Ouroboros en échange de quoi sa grand-mère lui racontera les secrets de son ancien camarade Sparda, l'illustre père de Dante.
La même chose en moins bien
On prend les mêmes et on recommence... mais en moins bien.
Il n'y a quasiment rien à dire de plus sur le scénario qui est en tout point la même chose que le premier, sauf que cette fois-ci on traverse une ville industrielle et non un manoir gothique, ce qui est déjà beaucoup moins classe.
L'histoire là-encore tient sur un post-it et comme il s'agit vaguement de la même que dans le premier jeu à quelques détails près, les révélations n'ont aucun effet sinon celui de redite.
Lucia n'a pas vraiment de personnalité, c'est une fille discrète et raisonnable, et son duo avec Dante tombe à plat puisqu'elle réagit très peu au tempérament outrancier du bonhomme qui en fait ne l'est plus tant que ça dans ce deuxième volet si l'on omet deux ou trois petites piques passagères de son cru.
Le méchant il n'y a juste rien à en dire. Mundus était caricatural mais avait au moins la classe (et était un démon), Arius (le directeur d'Ouroboros, qui est un humain) est oubliable de bout en bout, se contentant d'être un énième mégalomane trop ambitieux qui s'est allié aux forces du mal, parce que.
De même, on n'en apprendra pas plus sur Dante ou Sparda, le lore n'étant finalement mis en avant que pour lancer le scénario et rien d'autre. Et la fin ouverte et bâclée n'aidera pas non plus à rattraper tout ce cafouillage...
Peu inspiré de bout en bout
Ce n'est pas non plus le jeu en lui-même qui viendra rehausser le niveau malheureusement. En dehors du premier niveau pour rejoindre la grand-mère de Lucia qui est un peu dans le même esprit gothique que Devil May Cry 1, tout le reste se passera dans une ville fantôme aux environnements ternes, moches, et pas inspirés où l'on se contente de traverser des souterrains ou des toits d'immeubles remplis d'ennemis (tous plus laids les uns que les autres d'ailleurs) mais vides de tout le reste.
Se battre contre des machines est... perturbant, je trouve que ce n'est pas trop dans l'esprit du jeu mais bon. Le level design est d'une pauvreté sans nom, là où le premier était hyper sympa sur ce plan-là ! Seuls les graphismes et les animations ont été améliorées et sont plus fluides par rapport au 1, et surtout ils ont corrigé cette caméra des Enfers du premier jeu ! On retrouve sinon quelques collectibles qui nous sont familiers (telles les sphères démoniaques), ainsi que des nouveaux sous forme d'amulettes qui permettent d'obtenir différentes formes diaboliques aux effets variées (mais qui nous rendent rapidement beaucoup trop cheaté pour pouvoir profiter pleinement du jeu).
On notera tout de même la différence notoire qui est que le jeu se divise en deux routes (la route de Dante et la route de Lucia (avec un niveau aquatique en plus) + une troisième si l'on compte la route bonus déblocable en fin de jeu où l'on peut diriger Trish à la place de Lucia). Il faudra les terminer les deux pour avoir toutes les clés sur l'histoire. Cependant elles sont assez semblables vu que l'intrigue n'est pas très fournie, mais une route se termine assez rapidement au final (entre 3 et 4 heures de jeu).
Au niveau du gameplay, cette fois-ci on peut donc tester Dante (toujours avec des pistolets et des armes démoniaques) et Lucia (qui se bat avec des lames courtes et joue plus sur le combat rapproché). Le système est moins archaïque que dans Devil May Cry 1 et il y a toute une panoplie de nouveaux mouvements mais ceux-ci serviront au final assez peu puisque la difficulté a été revue à la baisse. Le jeu n'offre que peu de challenge d'une manière générale et il faudra attendre la fin du jeu pour pouvoir débloquer des modes plus difficiles. Les énigmes et tactiques notamment ont été reléguées au second plan, le jeu se contentant de faire apparaître des monstres à pioupiouter à la chaîne pendant 80% du jeu (en Let's play c'est pas-sio-nant à regarder !!)
L'OST enfin est dans la même veine que le premier jeu, pas plus mauvais mais pas mieux non plus.
Les démons peuvent pleurer
Disons-le clairement, Devil May Cry 2 est une déception en tous points.
On a l'impression de refaire exactement la même chose que dans le premier jeu mais en enlevant tout ce qui était cool ou amusant.
L'opus a d'ailleurs été tellement mal reçu qu'il sera carrément évincé du canon de l'histoire dans les différentes suites.
Bref, un second volet qu'on peut carrément zapper vu qu'en plus d'être inintéressant au possible il n'apportera rien de nouveau ni à l'univers ni aux personnages.