Degré ou de force
Présenté comme une véritable tentative de sortir des sentiers battus et rabattus du jeu vidéo, Fahrenheit reste, encore à ce jour, un OVNI, mi jeu d'aventure mi jeu d'enquête mi jeu d'action - ça...
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le 21 mai 2010
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Jeu de Quantic Dream, David Cage, Angelo Badalamenti, Normand Corbeil et Atari, Inc. (2005 • PC)
Avant "Beyond two souls" et avant "Heavy Rain", les studios Quantic Dream avaient mis au monde "Fahrenheit" et avaient déjà attiré la curiosité.
Sans surprise, comme ses petits frères, le titre se révèle d'avantage comme un croisement entre long métrage et jeux vidéos que comme un véritable jeux vidéo. C'est ce qui permet même à certain de parler de véritables films interactifs pour ce qui est du catalogue de Quantic Dream.
Ce Farenheit pose donc les bases de ce qui fera la formule phare dudit studio : scénario au choix multiples ayant des conséquences sur le déroulé de son intrigue et gameplay reposant sur des actions à reproduire ou des QTE. Le style plaît ou ne plaît pas, personnellement je lui trouve une originalité qui permet de découvrir vraiment autre chose dans le monde vidéoludique, d'autant que les histoires proposées par David Cage (à ne pas confondre avec Johnny Cage) sont généralement dignes d'intérêt et donnent véritablement envie de les explorer/exploiter au maximum.
Dommage que ce titre-ci ressemble tellement à un immense imbroglio aux inspirations à la fois multiples et hétérogènes :
la possession, le meurtre, les mayas, les intelligences artificielles, les illuminatis, Matrix.
Fahrenheit semble vite se perdre dans une histoire en roue libre et non maîtrisée, qui veut se donner des airs un peu cools et matures pour pas faire trop tache.
Autre regret, les fameuses QTE, qui se révèlent incroyables de complexité sur PC. On est loin de ce qui s'est fait plus tard sur des jeux comme "God Of War" ou sur les jeux du même studio sur console. En mode facile ça passe encore mais je plains les néophytes et je déplore que l'on puisse si peu profiter de l'action à l'écran tant les séquences demandent de la concentration - quoique de ce que j'ai pu en voir, et surtout dans la dernière partie, lesdites séquences pêchaient sans doute par leurs ambitions démesurée de faire du spectaculaire sauce "Matrix" et ne méritaient peut-être pas tant d'être regardées.
Alors ce Fahrenheit, un mauvais jeu ? Je n'irais pas jusque là même s'il me semble indéniable que pour un premier titre, le jeu ne se révèle être qu'un brouillon de ce qui fera les productions suivantes du studio. En cela il a effectivement de gros défauts, mais il lui reste ce coté original et reste en cela une petite expérience pas désagréable à tenter bien qu'il ne donnera pas tant envie de l'exploiter comme ses fameux petits frères.
Créée
le 22 janv. 2016
Critique lue 237 fois
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