Et ce ne sont pas les références (oserais-je dire plagiat ?) a Luigi's Mansion, Mario Sunshine ou Paper Mario 2 qui vont réussir à faire passer la pilule auprès des vrais amoureux de ces jeux du passé, loin d'etre dupes et qui auront vite fait de sentir que, derrière l’esthétique mignonne et coloré du titre se cache en réalité un platformer globalement médiocre.
Les premiers pas dans A Hat in Time sont laborieux : premier constat du joueur lorsqu’il contrôle le personage : le gameplay est imprécis, limité et la caméra foireuse. En partant de ce postulat, cela n’augure pas du bon pour la suite, vous en conviendrez. Après tout, tout BON platformer 3D qui se respecte se doit d’être irréprochable à ce niveau-là. Puis vient le moment de découvrir les niveaux: Le premier monde est loin d’être raté, l’ambiance est sympa, il y a beaucoup de verticalité et on prend plaisir à se balader dans ce monde… jusqu’à se rendre compte qu’il n’y a en réalité pas grand-chose à faire au sein de cette charmante petite ville de Mafia Town. On enchaine donc les objectifs, qui pour le coup sont loin d’être passionnants : course pousuite, combat de boss, chercher tel ou tel item dans le niveau etc.. C’est loin de réinventer la roue, mais c’est loin d’être laborieux pour autant et on prend plutôt plaisir à les faire. Prometteur.
Puis vient le moment où l’on débloque les 2 mondes suivant : un studio de cinéma, ainsi qu'une sorte de forêt lugubre, et autant le dire tout de suite, c’est la ou j’ai un gros problème avec le jeu. Si le premier monde restait correct, ces deux-là sont tout bonnement purgesques, déjà parce qu’ils s’éloignent complétement du genre "plateformer 3D" mais surtout parce que les idées de game-design sont complètement NAZES pour rester poli. Entre les phases d’infiltration sans intérêt, le niveau du train partant d’une bonne idée mais dont le concept se retrouve au final exploité de manière très superficielle tout en tirant en longueur, ou encore l’entièreté du monde 3 qui est l’exemple même de comment il ne faut pas construire un niveau de plateforme 3D, le pad a vite fait de nous lâcher des mains. Mention spéciale au niveau de la grande parade qui est une atrocité sans nom.
Le jeu dispose néanmoins de phases davantage axées sur la plateforme pure, à travers plusieurs niveaux bonus clairement inspirés des niveaux sans buse de Mario Sunshine, mais qui hélas ne parvient pas non plus à briller sur ce point, la faute a un personnage trop flottant, un level design encore une fois trop peu inventif ainsi qu’un manque non négligeable de difficulté (qui ne s’applique pas qu’à ces niveaux bonus d’ailleurs).
L’aspect platforming du jeu est malheureusement loupé, et en termes de profondeur, on est plus proche d’un Uncharted ou d'un Mirror's Edge que d’un Mario Galaxy ou d’un Banjo Kazooie. Le wall jump est automatisé, on nous met des empruntes de pas pour savoir sur quels murs il faut sauter, les routes sont balisées par des orbes pour être sûr que l’on ne se perde pas, atteindre la plupart des plateformes demande très peu de doigté, et le concept principal du jeu tournant autour de l’utilisation des chapeaux se revèle très limité.
Pour conclure, A Hat in Time est un jeu très peu inspiré au final : On répète les mêmes "idées" (toutes pompées des différents Mario 3D en moins bien) ad-nauseam, on tente de varier le gameplay a travers des phases de jeu peu intéressantes et des mécaniques de gameplay assez poussive et on se retrouve au final avec un jeu assez peu plaisant a parcourir malgré une ost fort sympathique, une direction artistique qui part dans tous les sens sans trop savoir ou aller mais alternant entre le mauvais gout et les decors chalereux, des combats de boss cools, ainsi qu'un 4eme monde pas trop raté pour le coup, meme si l'on ne criera pas au genie pour autant.
Bref, relancez plutôt un bon Mario 64, un bon Banjo Kazooie, ou même un petit Sly Cooper si vous etes en manque de plateforme, mais je recommande absolument pas ce jeu. Y'a 2/3 moments sympas, et ça se voit que les mecs qui ont fait ce jeu étaient plein de bonnes intentions, mais hélas ca suffit pas à faire un bon jeu.
PS : De + je n’ai pas pu aller au bout car un bug m’empêchait de terminer un niveau ULTRA long (et chiant) donc j’avais vraiment la flemme de tout refaire, mais ça prouve encore une fois que techniquement il s’agit d’un jeu a la finition discutable.