A hat in time : A bord de son vaisseau, Hat Kid s'oriente vers son monde natal. En passant au dessus d'une étrange planète, la Mafia locale exige qu'elle paye son doit de passage. Mais en brisant la vitre de son vaisseau, les milliers de sabliers qui constituent son carburant se répandent sur plusieurs planètes.
On commence donc par explorer la planète tenue par la Mafia, et on s'aperçoit qu'on est en terrain connu, du moins très familier. Des mondes en 3D dans lesquels on pourra collecter divers objets, des chapeaux qui nous conféreront des pouvoirs ou capacités différentes... Ce n'est évidemment pas sans rappeler Mario Odyssey.
A chaque planète ses histoires divisés en chapitres, chaque chapitre permettra d'accéder à des zones différentes, avec de subtils (ou pas) modifications qui ouvrent des accès différents, et qui permettent d'accéder à une mini-narration, chaque planète ayant son histoire.
On va donc parcourir des univers différents, avec des concepts très différents les uns des autres : d'actrice au milieu d'un conflit entre réalisateurs, à exploratrice d'une forêt maudite dans laquelle on devra signer un pacte et vendre son âme... Ainsi, chaque zone n'est pas qu'une simple répétition de la précédente.
Récupérer les pelotes de laine ou les collectibles ne sera pas une mince affaire. Pas spécialement bien planqués, les objets ne sont pas pour autant simple d'accès. Il faudra se creuser, pour découvrir les chemins adéquats, mais également les niveaux dans lesquels les objets seront accessibles, ce qui complique un peu la tâche.
Agréable à parcourir, les niveaux et leurs histoires tordues sont assez fun. Mais tout n'est pas rose dans A hat in time malheureusement. Sa traduction approximative est décevante (autant tout laisser en anglais), mais surtout, surtout, le gros point noir est la gestion de la caméra, absolument catastrophique, rendant les sauts et l'exploration bien trop aléatoire, souvent rageante. La maniabilité s'en trouve fortement impactée, et la précision n'est plus au rendez-vous. Ce défaut devient clairement rédhibitoire dans certains niveaux, et on n'a plus vraiment envie d'y retourner pour tout farfouiller.
C'est très dommage, car le jeu surf sur les Banjo-Kazooie-like, les Mario-64-like, et j'en passe, et la nostalgie et le plaisir de parcourir les niveaux est similaire.
Visuellement assez daté sur Switch, le plaisir ne viendra pas des yeux mais bel et bien de l'exploration. Le moteur 3D a aussi un coup dans l'aile, allant de collisions dans des murs invisibles au cliping assez insupportable aujourd'hui, même sur Switch.
Un bon jeu, avec un potentiel très sympathique, mais qui souffre malheureusement de défauts assez décourageant sur le long terme. Et c'est vraiment dommage.