J'avais adoré le premier qui n'était pourtant pas une montagne de gameplay, mais le principe marié avec une direction artistique incroyable m'avait cueilli. Forcément pour une suite, l'effet de surprise joue moins, surtout qu'on est loin de passer à autre chose et qu'on retrouvera en gros les mêmes mécaniques que l'original avec juste une ampleur plus conséquente et dans les lieux visités (plus variés, moins couloirs) et peut-être dans un récit plus long. J'aurais même envie de dire plus tiré en longueur. Le crescendo n'est pas le même, il y a plus un sentiment d'empilement qui finit par rendre le rythme du récit plus artificiel et la quête un peu interminable. Et décevante puisqu'on se sera bien démené au bout du compte pour finalement ne pas accomplir de miracle. Tout ça pour ça? Que de villes ruinées, de génocides provoqués pour se heurter à la fatalité. Un peu discutable...
Donc pas forcément séduit par la narration et très perturbé par la jouabilité. Je ne me souviens pas avoir pesté autant lors du premier volet. Là certaines séquences m'ont particulièrement excédé. D'un côté les aides lors des énigmes, j'ai trouvé ça super lourd alors que je n'avais pourtant pas sélectionné le mode easy. Et surtout les combats quoi. Ah misère la lourdeur de Amicia... Un char d'assaut dans les déplacements, ça ôte du plaisir. Les affrontements semblent essentiellement compliqués à cause de cela. Passe encore qu'elle soit le plus souvent mal outillée, mais elle aurait pu au moins être agile. Une petite esquive au minimum. Il y a des secteurs que j'ai fini par zapper pour aller direct à la sortie tant la manoeuvrer pour infiltrer me gavait, ne profitant pas de l'espace plus ouvert. C'est dommage. D'autant que ça ne pousse pas à looter et que j'ai eu toutes les peines à upgrader le personnage.
Et c'est donc la beauté visuelle et sonore qui m'auront poussé à aller au bout. Il y a un talent fou chez Asobo Studio, ces gens ont du goût c'est évident et il n'y en a pas tant que ça.